L'ex-patron de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) Max Mosley a juré dimanche de poursuivre en justice Google après qu'un tribunal allemand a ordonné au géant de l'internet de retirer des images d'ébats sadomasochistes de lui.

Mosley, 73 ans, a fait ces déclarations après les décisions de justice en Allemagne et en France ordonnées en sa faveur au cours des deux derniers mois, prévoyant d'engager des poursuites contre la société américaine en Californie et en Grande-Bretagne, a-t-il confié à l'hebdomadaire allemand Der Spiegel.

Jugeant Google comme «techniquement... remarquable et sensationnel», Max Mosley a dénoncé l'«arrogance» du géant de la technologie internationale qui «fait ce que bon lui semble», en ajoutant que sa «direction est tout simplement immature» moralement.

Vendredi un tribunal de Hambourg a ordonné à Google de retirer six clichés d'une vidéo d'ébats sexuels de Mosley initialement publiés en 2008 par l'hebdomadaire anglais News of the world -- disparu depuis --mais toujours visibles sur l'internet, au nom du respect de la vie privée.

Google a annoncé qu'il ferait appel de ce jugement.

Max Mosley a déclaré à Der Spiegel que ses prochaines actions en justice en Allemagne et en France seraient de livrer bataille légalement à Google à propos de la fonction de son moteur de recherche qui propose «video de Mosley, prostituée» en entrant simplement le nom de Mosley.

Considérant comme un «signal» les deux jugements européens, il a ajouté qu'il prévoyait également une action en justice contre Mountain View, la base californienne de Google aux États-Unis et en Grande-Bretagne.