«Rien» n'empêche l'implantation en France de Netflix, a assuré mardi la ministre française déléguée à l'économie numérique, Fleur Pellerin, disant toutefois avoir rappelé quelques «prérequis» au site américain de vidéo en ligne à la demande.

Mme Pellerin a rencontré mardi le patron de Netflix, Reed Hastings, en marge du salon d'électronique grand public International CES à Las Vegas.

L'arrivée en France de Netflix, qui a commencé à s'implanter dans d'autres pays européens, fait l'objet de spéculations depuis longtemps et des représentants du groupe avaient déjà été reçus à l'Élysée début décembre à leur demande.

Interrogée mardi soir lors d'une conférence de presse au CES sur ce qui empêchait l'implantation du groupe en France, Mme Pellerin a répondu: «pour l'instant, rien».

Elle a toutefois indiqué avoir lors de sa rencontre «rappelé un certain nombre de prérequis pour une bonne installation des services de Netflix», notamment en relation avec le cadre réglementaire.

Elle a ainsi évoqué «les questions de chronologie des médias», qui régissent les délais entre la sortie des films en salles, leur commercialisation sur des supports vidéo, et leur diffusion télévisée, mais ne sont selon elle «pas si problématiques qu'on le laisse entendre parfois, car quand on regarde le catalogue de Netflix, il y a des séries et pas énormément de films récents».

Elle a aussi rappelé que les services de vidéo à la demande en France étaient «soumis à un certain nombre d'obligations», notamment en termes de soutien à la production.

La ministre n'a donné aucune indication sur un éventuel calendrier, qui «dépend de Netflix». Le groupe américain, contacté par l'AFP, n'a pas fait de commentaires.

Mme Pellerin était aux États-Unis pour soutenir les entreprises françaises très présentes cette année au CES, mais aussi pour faire la promotion de l'attractivité de la France auprès des groupes américains.