Malgré leur position de tête en tant que plus grands utilisateurs de l'Internet au monde, les Canadiens ont étonnamment peu de culture numérique, ce qui met leur vie privée sur le net à risque, observe la Commissaire à la protection de la vie privée du Canada.

Lors d'une rencontre d'experts de l'industrie technologique, jeudi, Jennifer Stoddart a expliqué que même si les Canadiens passent 45 heures en ligne par mois environ - ce qui fait d'eux des leaders mondiaux dans l'utilisation de l'Internet - trop d'utilisateurs ne sont pas au fait que leurs activités sur le web pourraient les rendre vulnérables à d'autres internautes.

La commissaire a affirmé au Forum canadien sur l'Internet que les gens ont besoin de certaines habiletés pour participer au monde virtuel sans mettre en danger leur propre information ou celle des autres.

Ces habiletés de culture digitale sont essentielles pour utiliser l'Internet de façon sécuritaire. Lire les politiques de vie privée des sites web, installer des anti-virus sur les ordinateurs personnels, rejeter les témoins informatiques (cookies) qui ne sont pas nécessaires et rester alerte aux escroqueries en ligne sont des démarches que les individus doivent suivre pour protéger leur identité en ligne, a-t-elle rappelé.

Mme Stoddart a dit espérer que les Canadiens deviennent de plus en plus actifs sur ces questions de vie privée. Elle a donné l'exemple du partage d'information avec des applications inconnues, de sites Internet, ou de gens en ligne comme des situations desquelles les Canadiens devraient se méfier.

Une enquête récente sur WhatsApp, un service de messagerie pour téléphones mobiles, a établi que la compagnie violait la législation canadienne sur la vie privée en obtenant l'accès au carnet complet de l'utilisateur, dont les numéros de téléphone des gens qui n'utilisent pas le service.

Les autorités canadiennes ont fait équipe avec celles des Pays-Bas pour mener l'enquête, ce que Mme Stoddart a décrit comme étant un important pas en avant.

La commissaire a souligné qu'en raison de la présence globale de l'Internet, la coopération internationale était requise, surtout lorsque les Canadiens utilisent des outils de compagnies qui opèrent depuis un autre pays.