Les utilisateurs du populaire site de réseautage Facebook ont connu des problèmes de connexion ce matin et rapidement, plusieurs se sont demandé s'il ne s'agissait pas d'un acte groupe Anonymous.

Ce collectif de pirates informatiques, qui connaît présentement son heure de gloire pour avoir piraté de nombreux sites hautement confidentiels - dont celui de l'agence de sécurité américaine FBI - a cependant nié cette information en fin d'après-midi, vendredi.

En matinée, le magazine Forbes a publié un article dans lequel il mentionnait des messages écrits sur Twitter attribué à des pirates Anonymous.  

«Il paraît que le bon vieux Facebook connaît son lot de problèmes», pouvait-on lire, suivi de «Oh oui, RIP Facebook...».

Un peu plus tard, dans un communiqué envoyé par courriel, Facebook s'est excusé pour les problèmes de connexion sans mentionner -ni infirmer - que les pirates informatiques Anonymous puissent avoir joué un rôle.

Mais en milieu d'après-midi, revirement de situation: Anonymous a démenti les accusations dans un communiqué, expliquant même ce qui avait mené aux ralentissements chez Facebook.

«Non seulement Anonymous n'a pas attaqué Facebook, mais il n'y a jamais eu d'attaque. Ce n'était qu'une mauvaise journée (pour les serveurs) de Facebook», est-il écrit dans le communiqué, publié par le journaliste Jason Magder du quotidien The Gazette sur son blogue. Un peu plus loin dans le communiqué, il est aussi écrit que «Anonymous n'a jamais attaqué Facebook et ne le fera jamais».

Facebook n'a toujours pas officiellement réagi à ces dernières informations.

Un groupe non centralisé et ouvert à tous

Dans une entrevue exclusive accordée à La Presse, un pirate informatique membre du groupe rappelle qu'il n'existe aucune hiérarchie ni organisation structurée chez Anonymous.

Plusieurs cellules, venant des quatre coins du monde, peuvent se réclamer d'être Anonymous et agir sous cette bannière.

Cela explique en autre pourquoi des sites du gouvernement du Québec, dont le portail du ministère de l'Éducation ou le site officiel du Parti libéral, ont été récemment attaqués et mis hors-ligne.

Si les problèmes de connexion à Facebook ce matin n'étaient pas reliés à Anonymous, d'autres attaques similaires pourraient avoir lieu dans les prochains jours.

Dans une vidéo publiée sur YouTube, le groupe a menacé directement la direction du Grand prix de Montréal si de la violence policière est commise lors de manifestations étudiantes à venir.

Disant dénoncer les gestes violents commis par certains policiers, Anonymous a également attaqué le site Interet du service de police de la Ville de Montréal cette semaine.

Aux dernières informations, celui du Grand prix serait aussi à risque.