Pékin s'est déclaré jeudi opposé à ce que la question de l'internet serve d'argument pour des «ingérences» dans ses affaires intérieures, après que Washington a annoncé avoir demandé des «éclaircissements sur les restrictions» de la Toile en Chine.

«Nous nous opposons à ce que la liberté de l'internet serve d'excuse pour s'ingérer dans les affaires intérieures d'autres pays», a déclaré Mme Jiang Yu, porte-parole de la diplomatie chinoise.

«Le gouvernement chinois encourage et soutient activement l'internet et protège également la liberté d'expression des citoyens», a-t-elle ajouté, même si dans les faits les autorités communistes trouvent la Toile bien trop libre à leur goût.

La Chine contrôle un système de censure de l'internet très perfectionné, surnommé le «Great Firewall», jeu de mot en anglais qui mélange les termes «Grande Muraille» («Great Wall») et pare-feu («firewall»).

La Toile est expurgée de sites politiquement sensibles et Pékin contrôle étroitement la communauté des plus de 500 millions d'internautes chinois pour éviter toute critique du gouvernement, mention de la question des droits de l'Homme ou organisation de la dissidence.

Les États-Unis ont annoncé mercredi avoir demandé à Pékin, conformément aux règles de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC), des éclaircissements sur les «restrictions à l'internet en Chine», qui selon eux pourraient s'apparenter à des barrières commerciales.

Le ministre américain du Commerce extérieur, Ron Kirk, a indiqué dans un communiqué que les États-Unis avaient demandé à Pékin «de fournir les informations qui permettront une compréhension complète des lois et règlements relatifs à l'accessibilité aux sites internet commerciaux en Chine».