Facebook ne craint pas la concurrence : le numéro un des réseaux sociaux aurait doublé ses revenus durant les deux premiers trimestres de 2011, atteignant 1,6 milliard de dollars US, bien plus que ce qu'anticipaient les analystes jusqu'ici.

Facebook aurait ainsi récolté un revenu net de 500 millions de dollars en six mois, selon une source anonyme citée par le fil de presse américain Reuters. Facebook étant une société privée, ces chiffres n'ont pas à être divulgués, mais dans la foulée d'une entrée en Bourse fortement anticipée de l'entreprise du jeune entrepreneur Mark Zuckerberg, on peut soupçonner qu'il est à son avantage de couler une telle information.

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À l'origine, les spéculations pour le populaire réseau social tablaient sur des revenus de 2 milliards de dollars pour l'ensemble de 2011. Un déplacement plus soutenu que prévu de l'investissement publicitaire américain vers les plateformes sociales, Facebook étant la plus importante d'entre elles, expliquerait ces résultats.

Une croissance de la base d'utilisateurs dans les marchés émergents est aussi certainement en cause. Facebook perd du terrain ou fait du surplace dans plusieurs marchés matures, comme le Canada et les États-Unis. Dans ces marchés, d'ailleurs, l'apparition du rival Google+ ne contribue probablement pas à la croissance du bassin d'utilisateurs de Facebook. C'est toutefois une menace à plus long terme : Facebook compterait 750 millions d'inscrits, contre 10 millions seulement pour Google+.

Quoi qu'il en soit, même si elle demeure non officielle, la hausse plus rapide que prévu des revenus de Facebook arrive à un moment crucial pour l'entreprise, qui compte effectuer un premier appel public à l'épargne tôt en 2012. La soudaine hésitation de Groupon, le géant des aubaines en ligne, à en faire autant dès cette semaine aura sans doute son effet refroidissant sur l'optimisme ambiant quand à cette nouvelle vague d'entrée en Bourse de sociétés technologiques.

Surtout que Facebook compte faire un coup d'éclat en débarquant sur les marchés, sa valeur spéculative s'établissant à 80 milliards de dollars, ce qui en fait un des rejetons de la Silicon Valley les plus prometteurs à ce jour.