Comme toute nouveauté web destinée au divertissement, le service musical dans le nuage Amazon Cloud Player, du géant américain du même nom, ne marche pas au Canada. Ajoutons-le à la liste des rêves floués que sont les Pandora, Spotify et autres Hulu. Heureusement, d'autres services similaires existent. En voici quelques-uns.

En réalité, Amazon a présenté deux services infonuagiques, hier : Cloud Drive héberge des fichiers en tout genre. Sa capacité risible de 5 gigaoctets est offerte tout à fait gratuitement, mais on peut en obtenir plus si on en a les moyens (1 $ par an par gigaoctet additionnel, en gros).

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Cloud Player, l'application web et mobile (pour appareils Android seulement, toutefois) qui fait office de lecteur musical universel, est cependant inaccessible pour tout internaute canadien. C'est là où le bât blesse : l'intérêt de la nouveauté d'Amazon, qui devance en quelque sorte Apple, Google et tous les autres dans ce marché de la musique hébergée, réside dans la possibilité de pouvoir stocker l'intégrale de sa collection musicale en un seul endroit, mais de pouvoir y accéder de toutes les façons imaginables : PC, tablette, téléphone, voiture...

Audiogalaxy

En plus d'avoir été un des émules de Napster et d'avoir fait le pont entre ce service de téléchargement de fichiers et son successeur, le populaire service BitTorrent, Audiogalaxy est aussi, ces jours-ci du moins, un service web bêta de lecture de musique à distance. L'application web est doublée d'une application mobile pour Android et iOS qui donne accès à distance à sa propre collection musicale, jusqu'à concurrence de 200 000 pièces.

Pour activer le service, il suffit de télécharger un outil de synchronisation qui repère la liste de lecture d'un logiciel comme iTunes pour Mac et PC et qui la reproduit sur les serveurs d'Audiogalaxy. Les fichiers ne sont pas reproduits sur un serveur : le service renvoie le contenu directement de l'ordinateur personnel sur lequel il est initialement installé.

MP3Tunes

MP3Tunes fonctionne sensiblement comme le Cloud Player d'Amazon, à l'exception près qu'il est plus chiche, n'offrant gratuitement que 2 gigaoctets. Au moins, il est fonctionnel au Canada. C'est suffisant pour en faire l'essai, après quoi le coût d'utilisation varie selon la taille du « casier » virtuel désiré. Ça revient environ à 5 $ par mois pour 50 gigaoctets.

Le service propose de synchroniser le contenu d'un logiciel comme iTunes, ce qui peut se faire manuellement ou automatiquement. Comme le service d'Amazon, il faut y téléverser ses fichiers, mais on peut ensuite y accéder à partir d'une application mobile pour Android, iOS et WebOS.

mSpot

mSpot offre aussi un service d'hébergement musical, d'une capacité de 2 gigaoctets en version gratuite. 40 gigaoctets coûtent 4 $ par mois, mais pour y avoir droit, il faut posséder une carte de crédit dont l'adresse du propriétaire se situe aux États-Unis.

Comme les autres, il repère iTunes ou Windows Media Player sur un ordinateur personnel et en synchronise le contenu sur ses serveurs. On peut ensuite y accéder à partir d'un appareil mobile Android ou iOS.

Orb

Orb peut être considéré comme le grand-père des services hébergés de divertissement mobile. En fait, Orb offre un service mobile datant d'une époque où la mobilité comme on la connaît aujourd'hui n'était pas encore née.

En plus d'un service de diffusion de sa musique, Orb renvoie le contenu audiovisuel et même les fichiers que l'utilisateur souhaite consulter à distance. Il offre aussi le contenu de divers autres sites web, de vidéo ou de radio internet, comme YouTube, CNN et NPR. La qualité de la connexion n'est pas toujours excellente, défaut des services qui ne font qu'assurer le transfert à partir du poste de travail d'un utilisateur, au lieu d'en héberger l'essentiel sur un serveur distant.

En revanche, Orb est peut-être le service du genre le plus polyvalent sur le marché, compatible avec tous les appareils mobiles, les Mac, les PC et même les consoles de jeu vidéo modernes.

Rdio

Rdio propose une formule différente : le service possède sa propre bibliothèque musicale, colossale, à partir de laquelle l'utilisateur bâtit ses propres listes de lecture. C'est quelque chose comme un service mitoyen entre Pandora et le Cloud Player d'Amazon, doté de 8 millions de chansons provenant d'un peu tout le monde dans l'industrie musicale.

Sauf que Rdio n'est pas gratuit : 5 $ par mois donnent accès à l'application web. 10 $ par mois donnent accès à l'application web et aux applications mobiles pour Android, BlackBerry, iOS et Windows Phone. Les radios numériques de Roku et Sonos sont aussi compatibles.