Le terme «fuite nucléaire» était mercredi censuré sur le principal site de micro-blogues en Chine, vraisemblablement pour freiner la propagation des craintes et des rumeurs liées aux rejets radioactifs de la centrale japonaise de Fukushima.

Sur le site de micro-blogues de sina.com, principal équivalent chinois de Twitter (lui-même censuré en Chine), une requête avec les mots «fuite nucléaire» déclenchait la réponse suivante: «Selon les lois en vigueur, le résultat de votre recherche ne peut être communiqué».

L'aggravation de la crise nucléaire dans la région frappée vendredi par un séisme suivi d'un tsunami alarme les Chinois, voisins du Japon, alimentant les rumeurs propagées sur l'internet et par SMS.

Les microblogues sont un moyen particulièrement prisé par les très nombreux internautes chinois pour diffuser les informations, dans un pays où la presse est strictement contrôlée par l'État.

Même si le ministère chinois des Affaires étrangères a assuré qu'aucun niveau anormal de radioactivité n'avait été détecté en Chine, des messages catastrophistes exhortent par exemple à ne pas sortir en cas de pluie, à porter des vêtements de protection et à manger des aliments riches en iode, censés éviter la fixation des particules radioactives sur la thyroïde.

L'avalanche de messages anxieux a d'ailleurs conduit Sina, géant de l'internet chinois, à diffuser mardi à ses abonnés un «avis de réfutation des rumeurs», pour tenter d'apaiser les esprits.

La situation restait critique mercredi à la centrale de Fukushima 1, où les autorités japonaises luttent pour prévenir une catastrophe nucléaire majeure, un scénario auquel se préparent un grand nombre de pays étrangers.