Le géant américain de l'internet Google est en discussions avec le ministère américain de la Justice qui s'inquiète de l'accord de rachat qu'il a annoncé avec ITA, une entreprise de données sur l'aérien, pour 700 millions de dollars, affirme samedi le Wall Street Journal.

Les deux parties discutent des conditions qui pourraient amener le ministère à donner son feu vert à la transaction et éviter un passage par les tribunaux.

L'une des pistes serait d'instaurer un système obligatoire de licences qui empêcherait Google d'empêcher ses concurrents d'avoir accès aux données d'ITA.

Le ministère de la Justice a tenu de nombreuses réunions avec Google et d'autres entreprises opposées à la transaction, comme Microsoft, Expedia, Kayak.com, entre autres entreprises opérant des sites de voyage.

Beaucoup de sites de voyages dépendent des données d'ITA pour faire fonctionner leurs recherches de réservations d'avions, notamment Orbitz, TripAdvisor, Hotwire, Kayak et Bing (Microsoft).

Google avait annoncé en juillet alors un accord avec ITA en vue de son rachat pour 700 millions de dollars en numéraire.

Il avait précisé qu'il n'entendait pas profiter de cette acquisition «pour fixer le prix des voyages». Il a plusieurs fois réaffirmé qu'il «ne prévoyait pas de vendre des billets d'avion directement».

Plusieurs voyagistes en ligne, comme Expedia (et ses marques Hotwire et Tripadvisor), Kayak, Sabre (site Travelocity) et Farelogix, se sont unis pour tenter de persuader les autorités américaines de bloquer cette acquisition, afin d'empêcher Google d'être en position dominante sur le secteur des voyages en ligne.

Fondée en 1996 par des informaticiens de la prestigieuse université Massachusetts Institute of Technology (MIT), la société ITA a développé un logiciel, QPX, qui gèrerait environ 65% des réservations en ligne de voyages aériens. QPX est aussi utilisé par le moteur de recherche Bing de Microsoft, des sites de comparaison de prix, ainsi que de nombreuses compagnies aériennes, d'American Airlines à Virgin Atlantic.

En revanche Expedia, Priceline et Travelocity, les trois sites les plus populaires aux États-Unis, utilisent des données fournies par des concurrents d'ITA, selon Google.