L'épisode de piratage dont Google se plaignait d'avoir été victime en janvier dernier serait en quelque sorte confirmé par les câbles diplomatiques dévoilés hier par le site WikiLeaks.

Selon un résumé du New York Times, le Politburo chinois aurait effectivement coordonné une série de cyberattaques contre les Etats-Unis, incluant celles contre Google et des pays alliés.

On n'a pas fini de faire le tour des quelque 251 287 câbles diplomatiques que compte publier WikiLeaks malgré les attaques répétées contre son site web. Les premiers extraits publiés par quelques grands quotidiens d'un peu partout sur la planète, dont le New York Times, font toutefois état d'un effort concerté entre le gouvernement chinois, des firmes de sécurité électronique et des pirates engagés pour l'occasion afin d'infiltrer des sites web étrangers.

Le quotidien américain indique qu'il s'agissait d'«Un effort de piratage informatique mondial : le Politburo chinois a dirigé l'intrusion des systèmes informatisés de Google en Chine, a fait savoir un contact chinois à l'Ambassade américaine à Beijing en janvier dernier, rapporte un câble. Le piratage de Google fait partie d'une campagne de sabotage informatique coordonnée par des agents du gouvernement, des experts en sécurité et des pirates du cyberespace recrutés par le gouvernement chinois. Ils ont infiltré les ordinateurs du gouvernement américain et ceux d'alliés occidentaux, du Dalaï Lama et d'entreprises américains depuis 2002.»

En janvier dernier, le cofondateur de Google, Sergey Brin, a fait grand cas d'une vague de cyberattaques contre ses opérations en Chine, et contre celles d'autres entreprises américaines. Le géant californien s'est retiré de Chine, effectuant un retour plus modeste en début d'été après un échec de sa tentative d'engager entreprises et gouvernements dans une lutte contre la politique chinoise en matière de cybersécurité.

Ce n'est pas non plus le plus récent fait saillant de l'empire du Milieu contre internet : le mois dernier, pendant environ 20 minutes, la Chine a détourné 15 % du trafic internet vers ses propres serveurs, interceptant du matériel destiné au Sénat américain, aux dirigeants de l'armée, à la NASA, ainsi qu'à IBM Microsoft et Yahoo!, entre autres.

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