Dans un mémo envoyé à ses employés, un haut placé au New York Times déplore qu'au cours des derniers mois, les journalistes aient utilisé le mot «tweet» à toutes les sauces.

Le courriel, dont fait état le blogue «The Awl», a été écrit par le responsable des «standards» du New York Times, Phil Corbett.

Il note qu'à «l'extérieur de contextes ornithologiques, «tweet» («gazouillis», en français) n'a pas atteint le statut de l'anglais standard».

«Et l'anglais standard est ce que nous devrions utiliser dans les articles de nouvelles», écrit-il.

Phil Corbett fait remarquer qu'au cours du dernier mois, le mot tweet sous toutes ses déclinaisons est apparu 18 fois dans des articles.

«À l'exception des figures de style, nous tentons d'éviter les expressions familières, les néologismes et le jargon. Et tweeet -en tant que nom, ou verbe, quand on fait référence aux messages sur Twitter- est les trois à la fois.»

En conséquence, il suggère aux journalistes du New York Times d'utiliser des tournures de phrase comme «utiliser Twitter, publier sur Twitter, écrire sur Twitter, un message Twitter ou une mise à jour Twitter».

Rappelons que Twitter est un site qui permet à ses utilisateurs de publier de courts messages, d'au plus 140 caractères. Le réseau social revendique 190 millions de membres.

Chez nous, l'Office québécois de la langue française suggère les mots «microbillet» ou «micromessage» en lieu et place de «tweet». Dans les faits, le terme «gazouillis» a été plus largement adopté.