Quand il s'agit de rencontres en ligne, rien ne bat les Canadiens. Plusieurs études suggèrent que c'est au Canada que les gens utilisent le plus les réseaux sociaux, dont les sites de rencontres en ligne.

Selon comScore, une compagnie de mesures de données sur Internet, les Canadiens passent plus de temps sur les sites de rencontres que les gens aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France et en Allemagne.

C'est également au Canada que l'on retrouve l'un des sites de rencontres les plus populaires au monde : Plenty of Fish, créé par le Vancouvérois Markus Frind, maintenant millionnaire. M. Frind explique son succès : «C'était une bonne idée, bien faite, au bon moment, et surtout, gratuite, alors que tout était payant à l'époque».

Un récent vidéoclip de la chanteuse Lady Gaga dans lequel plusieurs marques de commerce sont montrées, dont le site de rencontres, a également contribué à le faire connaître. Plus de 105 millions de visiteurs par mois passent par Plenty of Fish dans l'espoir de rencontrer l'être cher. Quelque 1,5 million de gens y vont chaque jour et environ 380 000 messages sont envoyés entre les membres chaque heure, d'après M. Frind.

ComScore indique que Plenty of Fish arrive en deuxième position pour le nombre de visiteurs par mois, après le site «eHarmony», mais qu'il est au premier rang pour le nombre de visites totales. «La popularité des rencontres en ligne diminue légèrement, mais la fréquentation de Plenty of Fish s'est certes accrue ces derniers temps», affirme le vice-président des ventes de comScore, Bryan Segal.

M. Frind affirme que son site contribue à la création de un million de relations par année. Malgré l'apparition de nouveaux réseaux sociaux comme Facebook et le peu de changements apportés à «Plenty of Fish» depuis sa fondation en 2003, le site est toujours aussi populaire. «Ce n'est qu'un outil que les gens utilisent pour faire des rencontres. L'aspect visuel et les détails techniques importent peu», explique M. Frind.

M. Frind aimerait maintenant profiter de l'argent dépensé par les internautes, mais croit que Plenty of Fish doit rester gratuit. «Quand il s'agit de faire des rencontres, les gens sont toujours prêts à payer. Mes utilisateurs dépensent 30 millions $ dans d'autres sites de rencontres, alors il y a certainement de l'argent à faire quelque part», ajoute M. Frind.

Malgré la baisse générale de la fréquentation des sites de rencontre, M. Frind ne croit pas que cette activité ne cesse de sitôt : «La pratique est courante maintenant, alors qu'elle ne l'était pas avant.» Il ajoute : «Alors qu'avant on demandait  "pourquoi utilisez-vous un site de rencontres en ligne?", aujourd'hui, on demande plutôt "pourquoi n'y êtes-vous pas encore?"».