La Chine, qui contrôle étroitement l'internet, a rappelé jeudi l'interdiction de mettre en ligne des vidéos qu'elle juge préjudiciables à la stabilité nationale, offensantes pour les forces de l'ordre ou politiquement ou religieusement néfastes.

Le communiqué a été publié sur le site du gouvernement deux semaines après que le gouvernement tibétain en exil eut rendu publique une vidéo montrant apparemment la police chinoise en train de battre à mort un manifestant tibétain l'an dernier et qui a largement circulé sur la Toile.Le site de partage de vidéos YouTube, qui avait diffusé la séquence, est devenu inaccessible peu après.

Les autorités chinoises ont indiqué ne pas avoir d'informations sur les raisons de cette indisponibilité.

Pékin a soutenu le développement de l'internet tout en surveillant de près son contenu, bloquant les sites politiquement sensibles ou «moralement» inacceptables.

En début d'année, une campagne contre la vulgarité et la pornographie a ainsi été lancée visant en premier lieu les portails qui «polluent gravement la morale».

Jeudi, l'Administration publique pour la Radio, le Film et la Télévision a précisé que les vidéos faisant l'apologie de «cultes sataniques et de superstitions» étaient également mises au ban. Une terminologie qui peut viser le mouvement spirituel Falungong, interdit en Chine.