Quand Internet haute vitesse sera-t-il disponible dans les campagnes de la MRC du Haut-Saint-François?

Quand Internet haute vitesse sera-t-il disponible dans les campagnes de la MRC du Haut-Saint-François?

Voilà la question que se posent depuis longtemps les maires des différentes municipalités de la MRC. Alors que les élus tentent de garder et d'attirer les familles et les entreprises, en 2008, certains d'entre eux ne peuvent toujours pas proposer cette technologie devenue essentielle pour plusieurs.

Les différentes compagnies de télécommunications ne semblent pas intéressées, jusqu'à maintenant, à déployer Internet haute vitesse dans les campagnes, plaidant que cette action ne serait pas rentable étant donné la faible densité de population présente.

«Afin de développer Internet haute vitesse dans les zones rurales, le gouvernement devra intervenir comme dans le cas de l'électrification rurale. Il n'y a pas si longtemps, les gens des campagnes n'avaient pas accès à l'électricité. Le gouvernement a dû s'en mêler pour faire avancer les choses», rappelle le maire de Weedon Jean-Claude Dumas.

Selon lui, la Ville de Weedon ajouterait une corde de plus à son arc si Internet haute vitesse était disponible sur tout le territoire de la municipalité.

«Ce n'est pas facile de convaincre une compagnie de venir s'installer à Saint-Gérard ou à Fontainebleau, alors qu'elle ne pourra même pas utiliser Internet haute vitesse. Même situation en ce qui concerne les familles. Les étudiants ou les travailleurs autonomes doivent utiliser de plus en plus ce service», fait valoir M. Dumas.

Du côté de la municipalité de Bury, les citoyens attendent aussi avec impatience l'arrivée de cette technologie. Selon l'ancien directeur général de la municipalité, Daniel St-Onge, elle devrait être disponible dès juin pour une partie du territoire.

Et alors que la municipalité d'East Angus est complètement desservie, celle de Cookshire-Eaton espère pour sa part emboîter le pas rapidement.

«Il n'y a que Johnville et quelques hameaux qui n'ont pas encore accès à Internet haute vitesse. Les compagnies demandent que d'autres partis, comme le municipal, le provincial ou le fédéral, absorbent une portion des coûts», informe le maire de Cookshire-Eaton Normand Potvin.

D'ici quatre ans

Depuis près d'un mois, le Centre local de développement (CLD)a pris en main le dossier concernant le service Internet haute vitesse par fibre optique dans la MRC du Haut-Saint-François.

Présentement rendu à l'étape de négocier avec les compagnies dans le but de s'entendre sur les prix et les contributions de tous et chacun afin de rendre la haute vitesse accessible presque partout, le directeur du CLD croit que le travail sera achevé d'ici quatre ans.

«Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) a annoncé que d'ici 2012, les compagnies de télécommunications devront obligatoirement être en mesure de brancher la grande majorité des communautés rurales.»

Et le cellulaire lui?

Pas facile de discuter au cellulaire dans la MRC du Haut-Saint-François. Avec un peu de chance, il est possible de terminer son appel sans que la ligne se coupe. Mais plus souvent qu'autrement, soit que le téléphone ne capte pas du tout les ondes ou soit que le signal se perd régulièrement.

«Je ne comprends pas qu'en 2008, il est toujours aussi ardu de parler au téléphone cellulaire dans les zones rurales. Dans plusieurs municipalités de la MRC, dès que nous quittons le centre-ville, la ligne se coupe», explique le maire de Weedon.

Si le directeur du CLD affirme pour l'instant vouloir se concentrer davantage sur la situation d'Internet haute vitesse dans la MRC, rien ne l'empêche toutefois de trouver le service de téléphonie cellulaire exécrable.

«Nous sommes super mal desservis, mais je crois que le dossier de la haute vitesse est plus urgent afin de rattraper le retard technologique accumulé», conclut-il.