La semaine dernière, nous avons parlé des efforts des administrateurs du blogue technophile Engadget pour faire du mois de mars le mois anti-RIAA. Répondant à l'appel, un groupe de blogueurs et de podcasteurs américains a décidé de mettre sur pied sa propre campagne anti-RIAA. Ils y condamnent non seulement la mainmise des membres de l'association sur l'industrie de la musique, mais aussi la qualité des produits que l'association met sur le marché.

La semaine dernière, nous avons parlé des efforts des administrateurs du blogue technophile Engadget pour faire du mois de mars le mois anti-RIAA. Répondant à l'appel, un groupe de blogueurs et de podcasteurs américains a décidé de mettre sur pied sa propre campagne anti-RIAA. Ils y condamnent non seulement la mainmise des membres de l'association sur l'industrie de la musique, mais aussi la qualité des produits que l'association met sur le marché.

L'opération s'appelle Bum Rush the Charts, un clin d'oeil au titre du premier album de Public Enemy, qui pourrait se traduire par «à l'assaut des palmarès». Il s'agit d'un appel à tous pour faire en sorte que, le 22 mars prochain, la chanson Mine Again du groupe indie rock américain Black Lab se hisse au sommet des ventes de singles du iTunes Store.

Bien sûr, pour y arriver, les supporters de la campagne Bum Rush the Charts doivent s'engager à débourser les 0,99 $ nécessaires pour télécharger cette chanson à la boutique en ligne d'Apple. Si, comme l'espèrent les podcasteurs rebelles, la chanson est massivement téléchargée, elle se retrouvera au sommet du palmarès des ventes ce jour-là.

La moitié des recettes versées au groupe rock alternatif californien sera remise à des fondations étudiantes car, comme l'indiquent les instigateurs de l'opération, «les étudiants comptent parmi les plus incompris et sous-estimés des gros médias».

Mais pourquoi donc Black Lab? D'abord parce que le groupe autorise les podcasteurs à utiliser sans compensation ses compositions, mais surtout à cause de son histoire. Depuis sa création en 1997, Black Lab a été mis sous contrat puis abandonné par deux grandes maisons, Geffen et Sony/Epic. De plus, les membres du groupe ont dû intenter des poursuites pour récupérer leurs droits sur leurs deux premiers albums. Pris dans les méandres judiciaires, Black Lab a eu la bonne idée d'utiliser Internet (MySpace, sites Web, podcasts) pour consolider ses liens avec les fans.

«Nous les avons choisis parce que faire de leur chanson le numéro 1 (du palmarès des ventes de singles), même si c'est seulement pour une journée, rappellera aux maisons de disques de la RIAA ces groupes auxquels elles ont tourné le dos et qu'elles ignorent à leur péril», explique le blogue.

Aux yeux des instigateurs de Bum Rush the Charts, le succès de l'opération serait également une démonstration de la «force des nouveaux médias» sur le Web. Cela prouverait que les blogues et les podcasts, des formes de médias citoyens, peuvent avoir sur les ventes un impact équivalent à celui des grands médias et que cette force peut être employée à bon escient plutôt que de servir à nous gaver de soupe pop commerciale.

- https://bumrushthecharts.blogspot.com

- myspace.com/blacklabband