Après s'être attaqués à Google puis à Microsoft, les éditeurs belges de journaux francophones s'en prennent désormais à Yahoo!, à qui ils reprochent la diffusion non rémunérée de leurs contenus, a indiqué jeudi l'avocat de Copiepresse, association qui les représente.

Après s'être attaqués à Google puis à Microsoft, les éditeurs belges de journaux francophones s'en prennent désormais à Yahoo!, à qui ils reprochent la diffusion non rémunérée de leurs contenus, a indiqué jeudi l'avocat de Copiepresse, association qui les représente.

«Nous avons envoyé hier à Yahoo! une lettre de mise en demeure» pour qu'il cesse de publier sur son moteur de recherche les articles des journaux belges sans autorisation préalable, a déclaré Me Bernard Magrez.

Plus précisément, Copiepresse reproche à Yahoo! de violer les droits d'auteur, en donnant accès, via ses pages «en cache», aux articles anciens des journaux qui, dans la plupart des cas, ont été rendus payants par les éditeurs.

Si Yahoo! n'obtempérait pas, l'association représentant les éditeurs belges pourrait lancer une action en justice.

Il y a un an, Copiepresse a engagé une action contre Google News devant la justice belge, afin que le portail d'information leur demande une autorisation préalable avant de publier leurs articles et qu'il les rémunère.

Le 5 septembre, le tribunal de Bruxelles a condamné la société californienne à purger de la version belge de son site tous les articles des journaux adhérents à Copiepresse, une décision qui avait eu un retentissement international.

Le portail d'information, qui risque une amende de 1 million d'euros par jour de retard, a depuis demandé à être rejugé car il était absent à l'audience du mois d'août. Une nouvelle audience a donc eu lieu le 24 novembre.

Selon Me Magrez, la décision sera rendue «avant la fin janvier».

À ce jour, les astreintes qui menacent Google tournent autour de 100 millions d'euros. Mais, selon Me Magrez, «ce n'est que l'arbre qui cache la forêt», car s'il avait rémunéré les articles interdits durant tous ces mois d'infraction, la facture aurait été beaucoup plus élevée.

Avec Microsoft, beaucoup plus conciliant, le gestionnaire de droits d'auteur en est resté à la lettre de mise en demeure. Depuis, les deux parties collaborent pour retirer le contenu illégal.

Microsoft, Yahoo! et Google sont les trois premiers sites internet les plus fréquentés au monde, selon les données du cabinet Comscore.