La RIAA et l'IFPI, association américaine et mondiale des producteurs de disques, risquent encore une fois de s'étrangler.

La RIAA et l'IFPI, association américaine et mondiale des producteurs de disques, risquent encore une fois de s'étrangler.

Malgré la multiplication des fermetures de plates-formes P2P et les procès contre ses adeptes, le peer-to-peer reste toujours et encore bien plus captivant que les offres légales et payantes.

Selon une étude de Jupiter Research, 15% des consommateurs européens de musique se tournent vers le P2P contre 5% vers les plates-formes payantes de type iTunes.

Les eMule et autres BitTorrent sont particulièrement appréciés des jeunes consommateurs de musique: 34% des 15-24 ans interrogés avouent être des adeptes du téléchargement illégal.

Ces jeunes sont d'abord attirés par la gratuité, souligne l'étude. Ils apprécient également la richesse de l'offre sur ces plates-formes d'échange et l'absence de contraintes au niveau des formats.

Plus inquiétant, ces jeunes, nourris au biberon de la gratuité, ne valorisent plus la musique: 40% d'entre eux interrogés par Juniper expliquent qu'un CD n'a pas de valeur commerciale. Et 40% expliquent qu'ils préfèrent copier un CD plutôt que de l'acheter...

Cette étude est riche en enseignements pour l'industrie du disque critiquée pour ses offres jugées chères et contraignantes.

Le secteur aurait donc tout à gagner en appliquant les recettes éprouvées du P2P dans leurs offres: interopérabilité, rapidité et gratuité, les droits pouvant être redistribués via une licence légale ou par la publicité.