L'application Snapchat, dont les messages s'autodétruisent en moins de dix secondes, va devoir améliorer sa confidentialité et sa sécurité, selon les termes d'un accord passé avec le gendarme américain de la concurrence (FTC), qui l'accuse d'avoir trompé les utilisateurs.

La Federal Trade Commission, qui a annoncé jeudi cet accord, accuse notamment Snapchat d'avoir trompé ses utilisateurs sur le caractère éphémère des «snaps» publiés (photos, vidéos, textes...), censés «disparaître pour toujours» en moins de dix secondes. Snapchat a notamment négligé de les informer que les «snaps» pouvaient être sauvés indéfiniment, en utilisant d'autres applications.

Ce service pour téléphones intelligents est devenu très populaire après son lancement en septembre 2011. Mais sa croissance a nourri des inquiétudes car l'application peut donner aux adolescents une fausse impression de sécurité quand ils publient des photos.

Le gendarme de la concurrence accuse aussi Snapchat d'avoir collecté, sans leur dire, les contacts des carnets d'adresses de ses utilisateurs possédant un iPhone, un iPad ou un iPod.

Il lui reproche également de n'avoir pas suffisamment sécurisé son service «Find a Friend», qui a permis à des pirates d'accéder à sa base de données et de voler les noms et les numéros de téléphone de 4,6 millions d'utilisateurs.

«Si une entreprise vend un service basé sur la sécurité et la confidentialité, c'est crucial qu'elle tienne ses promesses», a estimé la présidente de la FTC, Edith Ramirez, dans un communiqué.

Aucune amende n'a été évoquée, mais Snapchat pourrait être l'objet de sanctions financières si elle ne respectait pas les conditions de l'accord, selon la FTC.

Snapchat a promis, dans un communiqué, de répondre aux questions soulevées par la FTC et indiqué avoir déjà réglé plusieurs de ces problèmes. Snapchat assure qu'elle continue notamment à investir massivement dans la sécurité et les moyens d'empêcher les abus.