Le groupe américain Apple est tombé à la troisième place sur le marché mondial des accessoires vestimentaires électroniques au premier trimestre, devancé par Fitbit et Xiaomi, selon des estimations lundi du cabinet de recherche IDC.

Les chiffres officiels de vente de la montre connectée Apple Watch n'ont jamais été divulgués, mais IDC avait évalué dans le passé que dès sa sortie, au deuxième trimestre 2015, elle avait permis à Apple de prendre la deuxième place mondiale sur le marché des accessoires connectés.

Au premier trimestre 2016, IDC évalue toutefois les ventes de la montre à seulement 1,5 million d'exemplaires, après 4,1 millions pendant le trimestre des fêtes de fin d'année. Cela ne représente que 7,5% du marché mondial, où les ventes se sont envolées au total de 67,2% sur un an à 19,7 millions d'unités.

Apple reste ainsi derrière son compatriote Fitbit, qui confirme sa place de «leader incontesté» selon IDC: les ventes de ses bracelets de mise en forme sont en hausse de 25,4% sur un an à 4,8 millions d'unités, ce qui correspond à une part de marché de 24,5%.

Mais la marque à la pomme est aussi devancée au premier trimestre par le groupe chinois Xiaomi, qui a élargi sa gamme d'appareils de mise en forme bon marché et s'est ainsi adjugé 19% du marché avec des ventes en hausse de 41,8% à 3,7 millions d'unités. IDC relève toutefois que ce succès «est basé uniquement sur la Chine», et que la majeure difficulté pour le groupe va rester de s'étendre au-delà de son marché domestique.

De manière générale, Jitesh Ubrani, un analyste d'IDC, observe «une claire bifurcation» sur le marché des accessoires vestimentaires électroniques, avec deux segments en forte croissance: les montres connectées multifonctions, et les appareils «basiques», qui ne sont pas compatibles avec des applications conçues par des tiers.

Un autre analyste d'IDC, Ramon Llamas, relève pour sa part que le marché «continue de mûrir et de s'étendre», avec de nouvelles formes (vêtements, chaussures...) et fonctions.

«L'inconvénient, c'est que ça devient un marché encombré, et que tout le monde n'aura pas un succès garanti», prévient-il. IDC note que plusieurs jeunes entreprises ont déjà réduit leurs effectifs ou carrément fermé boutique.