La Chine a demandé au groupe informatique américain Microsoft des éclaircissements sur des «questions majeures» dans le cadre d'une enquête antimonopole lancée en 2014, ont affirmé mardi des officiels chinois.

L'Administration d'État pour l'industrie et le commerce (SAIC), organisme gouvernemental chargé de faire respecter la réglementation de la concurrence, avait annoncé en juillet 2014 qu'elle démarrait des investigations visant la position dominante du système d'exploitation Windows et de la suite bureautique Office de Microsoft, après avoir fait perquisitionner des bureaux de la société en Chine.

Ces investigations pour des «pratiques monopolistiques présumées» avaient été étendues quelques semaines plus tard au lecteur multimédia Windows Media Player et au navigateur Internet Explorer.

La Chine a lancé des enquêtes contre plusieurs firmes étrangères de premier plan ces dernières années.

En février dernier, le fabricant américain de semi-conducteurs Qualcomm avait annoncé qu'il allait payer près d'un milliard de dollars pour mettre fin à une enquête antitrust le visant en Chine, l'une des amendes les plus élevées jamais perçues par Pékin pour une affaire de ce type.

Les médias d'État chinois dénoncent la position dominante de Microsoft sur le marché des systèmes d'exploitation en Chine, l'accusant de disposer d'un «monopole de fait».

Dans un communiqué diffusé mardi, la SAIC a indiqué, sans plus de détails, avoir demandé à Microsoft des explications au sujet de données électroniques obtenues par cet organisme auprès de la compagnie.

Microsoft n'a pas pu être joint immédiatement pour commenter cette information.

La SAIC a ajouté avoir demandé à Microsoft de fournir des éléments supplémentaires pour clarifier la situation.

Microsoft vient d'annoncer au mois de décembre qu'il allait constituer une société commune avec une société chinoise qui se chargera de la commercialisation de son système d'exploitation Windows 10 pour des agences et entreprises d'État dans ce pays.

Microsoft avait précisé qu'il s'agirait d'une version de Windows 10 «approuvée par le gouvernement» et qui inclurait des fonctionnalités chinoises, notamment un antivirus sélectionné par Pékin.