C'est devenu une habitude à laquelle de plus en plus de Québécois participent: qu'il s'agisse d'une soirée électorale ou du débat des chefs, les soirées politiques ne se vivent plus exclusivement devant le petit écran, elles se vivent aussi collectivement sur le site de microblogage Twitter.

La soirée de mardi n'a pas fait exception, les internautes y allant de leurs commentaires durant toute la soirée.

À 21h15, on évaluait à environ 13 000 le nombre de tweets à la minute sous le mot-clic #qc2012.

Comme l'a si bien dit l'animatrice et productrice Marie-France Bazzo en début de soirée: «#SiLaTendanceSeMaintient dans 52 minutes, touiteure va pogner en feu!»

Mais Twitter a beau être populaire, c'est encore la télévision qui donne le ton à une soirée électorale. De seconde en seconde, la twittosphère réagissait surtout aux résultats diffusés sur les grands réseaux de télévision, que ce soit TVA, Radio-Canada, RDI, LCN ou CTV, qui a annoncé la victoire du Parti québécois en premier.

Qui retrouvait-on sur Twitter au plus fort de la soirée? Candidats de chacun des partis (à l'exception de Françoise David de Québec solidaire, aucun chef n'était présent, même pas François Legault, omniprésent durant la campagne), citoyens ordinaires, acteurs, chanteurs, animateurs (Guy A. Lepage a félicité chacun des candidats élus) ont commenté, analysé à chaud, se sont réjouis ou ont exprimé leur déception.

Du côté des anglophones, nombreux étaient ceux qui exprimaient leur inquiétude à la possibilité de l'élection du PQ. Ce tweet de Lauren Holls (que nous traduisons en français) est assez représentatif des commentaires lus sur Twitter: «Si Pauline Marois remporte cette élection, elle va se débarrasser de tous les anglophones du Québec. Je suis si nerveuse en attendant les résultats que je suis au bord des larmes.»

Quant au joueur de hockey Michael Cammalleri, il s'est demandé si l'élection du PQ allait avoir un effet sur la valeur de sa maison à Montréal, un tweet qui lui a valu quelques réponses courroucées.

Enfin, autour de ce feu de camp virtuel, et au-delà des lignes de parti de chacun, nombreux sont ceux qui, comme l'ancienne ministre libérale Liza Frulla, ont salué l'élection de la première femme premier ministre de l'histoire du Québec. C'est sans doute un des rares tweets qui ont fait l'unanimité...