Aux prises avec une réorganisation de ses activités menant au congédiement inattendu de 1000 employés à travers ses studios nord-américains, l'éditeur de jeu vidéo Electronic Arts a reçu le Prix de la pire entreprise américaine de 2012, en vertu d'un sondage auprès des 250 000 lecteurs de la publication américaine The Consumerist.

«L'avidité sans borne démontrée par EA ces jours-ci est pire que l'avarice d'une grande banque comme la Bank of America (deuxième au classement). EA et ses jeux vidéo sont censés faire du monde un endroit plus amusant. Pourtant, les seules fois où on entend largement parler de jeu vidéo, c'est quand des politiciens les trouvent trop violents, ou alors, c'est traité avec la crédibilité d'un défilé de chatons ou d'une partie de ballon-chasseur pour adultes», peut-on lire sur le site du Consumerist, propriété de Consumer Media, société qui publie également le Consumer Reports, publication réputée pour la rigueur de ses études portant sur le marché américain de la consommation.

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«Pour l'ensemble de leur oeuvre, nos 250 000 lecteurs envoient un message clair à l'industrie en général et à EA en particulier : arrêtez de traiter vos clients comme du fumier», continue le blogue, qui remet chaque année ses prix Fumier d'or («Golden Poo Awards») aux entreprises ayant la plus faible cote d'appréciation auprès des consommateurs américains.

Ce qui fait tiquer les critiques d'EA : l'impression qu'à maintes reprises, l'éditeur a mis en marché des jeux incomplets, en vue de vendre séparément par la suite le contenu manquant, sous forme de matériel boni offert en téléchargement.

Une façon d'accroître les revenus sans offrir plus à l'acheteur, une tendance qui va à l'inverse de ce qui se fait dans d'autres industries médiatiques, observe The Consumerist.

«L'industrie du film et de la musique rendent leurs produits plus abordables et tentent d'attirer les acheteurs en offrant toujours plus de contenu gratuit en prime, alors que dans le jeu vidéo, c'est le contraire qui se produit», conclut la publication américaine.