Les turbulences économiques des dernières années ne semblent pas avoir trop affecté le secteur québécois des technologies de l'information. Selon une enquête publiée hier par l'Association québécoise des technologies (AQT), une imposante majorité des quelque 650 entreprises de cette industrie prévoient hausser leurs revenus au fil de la prochaine année.

L'optimisme est à la mode dans les technos québécoises. En tout cas, elle fait écho aux nombreuses annonces d'embauches massives dans le secteur du jeu vidéo, survenues ces dernières semaines.

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Ainsi, même si l'étude couvre une industrie plus vaste que le seul créneau du divertissement numérique, 86 % des 495 entreprises sondées prévoient hausser leurs revenus cette année, par rapport à l'année dernière. L'optimisme vient du fait que l'an dernier, 67 % d'entre elles seulement ont réellement haussé leurs revenus.

Comme dans bien d'autres secteurs, les exportations jouent un rôle important dans la vitalité des TI québécoises. L'an dernier, 41 % des entreprises technologiques québécoises ont fait des affaires aux États-Unis, et 29 % en Europe.

Dans la foulée de cette croissance, une imposante majorité des répondants prévoit à nouveau élargir ses horizons, qu'il s'agisse d'effectuer une expansion géographique (63 %) ou de mettre en marché de nouveaux produits ou services (88 %).

« La commercialisation et l'exportation sont des indicateurs de performance inhérents à la croissance de nos entreprises », indique Nicole Martel, PDG de l'AQT. À ce jeu, les TI font un peu mieux que les autres secteurs d'activité : 18 % des employés des entreprises sondées étant affectés à la commercialisation de leurs produits. Autre détail intéressant, 33 % de ces employés travaillent plutôt dans la R-D.

Bref, les technos québécoises se portent bien. Cela dit, ils craignent évidemment que la situation économique se détériore rapidement. Aussi, la fameuse rareté au Québec d'une main-d'oeuvre qualifiée, ainsi que la concurrence internationale, demeurent des défis importants qu'il faudra relever à très court terme pour prolonger la croissance de l'industrie, conclut l'AQT.