En octobre, on pourra voir sur grand écran un film sur l'ascension fulgurante de Facebook. The Social Network mettra notamment en vedette Jesse Eisenberg et Justin Timberlake et est inspiré du livre The Accidental Billionaires de Ben Mezrich (en français: La revanche d'un solitaire). De l'aveu même de l'auteur, le livre est «un récit romancé» dans lequel des «détails ont été inventés».

Le livre s'attarde longuement aux allégations de plagiat qui ont quelque peu assombri le parcours de Mark Zuckerberg, affaire qui s'est finalement réglée à l'amiable à coups de millions. N'ayant pas eu accès à Mark Zuckerberg, l'auteur s'est principalement fié au témoignage d'Eduardo Saverin, collègue d'université de Mark Zuckerberg qui a cofondé Facebook et s'est occupé dès les débuts de l'aspect financier de l'entreprise. Son rôle au sein de l'organisation s'est rapidement affaibli en raison de différends avec Mark Zuckerberg.

S'il reste fidèle au livre, le film risque donc de présenter M. Zuckerberg comme un être asocial, qui entretient une relation plus intime avec son ordinateur qu'avec ses pairs. La sortie imminente de The Social Network est loin de plaire chez Facebook.

«Mark Zuckerberg n'aime pas cette idée. Chez Facebook, on juge que c'est fondamentalement injuste et que ça présente une image déformée de l'entreprise», dit David Kirkpatrick, auteur du livre The Facebook Effect.

Lui-même juge que le livre est à «la limite de l'irresponsabilité» parce qu'il mélange fiction et réalité. «Beaucoup des histoires que l'auteur a inventées donnent une très mauvaise image de Mark Zuckerberg. Je ne pense pas que l'auteur peut prouver que Mark est la personne qu'il dépeint», dit-il.