À l'instar de la plupart des étudiants universitaires retournant en classe, Kerry Alvarez se prépare à faire son don annuel à la librairie de son campus

L'étudiante qui entreprend sa troisième année de sociologie à l'Université McMaster, à Hamilton, dit s'attendre à consacrer plus de 400 $ à l'achat de manuels, rien que pour cette session. «Je n'aime pas vraiment ça, affirme la jeune femme de 23 ans. J'ai peu d'argent, en particulier avec la situation économique, etc.»

Ce n'est donc peut-être pas une surprise si la diminution des ressources financières d'étudiants comme Kerry Alvarez, jumelée à la popularité des appareils téléphoniques tels que l'iPhone d'Apple, a donné lieu à l'émergence d'une solution de rechange abordable aux lourds livres scolaires du passé: les manuels numériques à télécharger.

Les livres scolaires électroniques de la boutique en ligne CourseSmart sont des documents comportant classements, tableaux et graphiques, tels ceux des livres classiques, pour environ la moitié du prix de ces derniers, selon l'entreprise.

L'Association nationale des magasins universitaires - une organisation américaine qui représente également 72 boutiques canadiennes - prédit que ces manuels, qui ne représentent actuellement qu'une minuscule portion du marché, pourraient constituer 15 pour cent des ventes de livres scolaires universitaires d'ici à 2011-2012.

En 2007, l'Université Concordia, à Montréal, est devenue la première institution postsecondaire au Canada à proposer des manuels électroniques dans ses librairies.

«Je crois qu'il s'agit d'une bonne tendance», a indiqué Colleen O'Neill, l'une des responsables du Canadian Publishers» Council.

Selon Mme O'Neill, les livres scolaires numériques sont disponibles au pays depuis quatre ou cinq ans, pour la plupart dans le cadre de projets pilotes. Leur part de marché est en ce moment de cinq à huit pour cent, a-t-elle précisé.

 

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