Le Bureau de la propriété intellectuelle a démenti jeudi avoir lancé une enquête anti-monopole visant le géant américain Microsoft et plusieurs autres fabricants étrangers de logiciels.

«Nous n'avons jamais conduit d'investigations sur un présumé monopole visant des entreprises, et n'avons pas le projet de le faire», a indiqué le BPI dans un communiqué.

Une responsable de ce bureau avait confirmé mercredi les informations d'un journal de Shanghai selon lequel Microsoft et d'autres faisaient l'objet d'une telle enquête de la part du BPI et d'autres agences.

Le Shanghai Securities Journal avait expliqué que certaines compagnies, dont Microsoft, étaient soupçonnées de profiter de leur position dominante pour pratiquer des prix «déraisonnables» et vendre leurs systèmes bien plus cher en Chine qu'aux Etats-Unis.

«D'un côté les firmes internationales, prenant avantage de leur position monopolistique, fixent des prix déraisonnablement élevés pour leurs logiciels, de l'autre, elles critiquent les Chinois pour leur piètre vigilance face aux droits de propriété intellectuelle. C'est anormal», avait indiqué une source non identifiée au journal.

«Notre bureau et d'autres organismes concernés ont enquêté sur des questions liées au taux de piratage», investigations dont les résultats ont été publiés en mai, a affirmé le BPI.

Mercredi, Microsoft China avait indiqué ne pas être au courant de l'enquête chinoise mais «soutenir pleinement les efforts de la Chine pour créer les conditions favorisant une concurrence juste».

«Nous estimons que les efforts comme la loi anti-monopole (adoptée l'an dernier et entrant en vigueur en août) vont mieux protéger les intérêts des consommateurs, encourager l'innovation et renforcer le développement économique», avait-il dit dans un communiqué.