La société Eurostar, qui gère le train à grande vitesse éponyme, travaille «à la disparition du billet papier», au profit d'une puce électronique, indique lundi le directeur général d'Eurostar Guillaume Pepy dans un entretien au supplément Economie du Parisien.

La société Eurostar, qui gère le train à grande vitesse éponyme, travaille «à la disparition du billet papier», au profit d'une puce électronique, indique lundi le directeur général d'Eurostar Guillaume Pepy dans un entretien au supplément Economie du Parisien.

«Nous travaillons à la disparition du billet papier. Le titre de transport sera bientôt conservé dans la puce de la carte de crédit de chaque voyageur ou dans celle de son téléphone portable», explique M. Pepy, également directeur général exécutif de la SNCF.

«Cela sera possible d'ici un à deux ans lorsque la nouvelle génération des puces capables de dialoguer avec les terminaux de la SNCF arrivera en France», ajoute-t-il.

Guillaume Pepy indique aussi que l'internet sans fil (wifi) à bord, «devrait pouvoir être généralisé en 2009».

Eurostar prévoit aussi des aménagements de gares, avec «deux plates-formes (des «hubs») à Lille et à Bruxelles-Midi pour mettre Eurostar en correspondance avec les trains des autres compagnies ferroviaires», ce qui s'accompagnera de systèmes de réservation «connectés» entre eux.

À la gare du Nord à Paris, «d'ici à cinq ans, la mezzanine d'embarquement sera prolongée au-dessus des voies pour accueillir plus de passagers» et «d'ici une quinzaine d'années», de nouvelles voies ferroviaires sont prévues, poursuit M. Pepy.

Il revient aussi sur le thème de la concurrence sur les liaisons assurées par Eurostar.

«Dès 2009, des trains à grande vitesse (Hitachi) opérés par la SNCF et la compagnie de transports britannique Go Ahead rouleront entre Londres et Ashford» (sud-est), rappelle-t-il.

Et «d'ici à cinq ans, les ICE allemands devraient emprunter le tronçon Bruxelles-Londres».

Guillaume Pepy estime aussi qu'une deuxième ligne à grande vitesse de Paris vers le nord de la France est probable.

«Dans moins de vingt ans, le tronçon (...) entre Paris et Lille sera saturé. Il y a fort à parier qu'on mettra alors en chantier une ligne plus directe via Amiens» qui fera passer Paris-Londres à moins de deux heures.