Le procureur général de New York Andrew Cuomo a cité à comparaître les responsables du site de socialisation Facebook, pour avoir ignoré des plaintes concernant des prédateurs sexuels qui opèrent sur le site, a indiqué M. Cuomo dans un communiqué.

Le procureur général de New York Andrew Cuomo a cité à comparaître les responsables du site de socialisation Facebook, pour avoir ignoré des plaintes concernant des prédateurs sexuels qui opèrent sur le site, a indiqué M. Cuomo dans un communiqué.

Ces dernières semaines, des enquêteurs des services de M. Cuomo ont inventé des profils personnels en faisant semblant d'être des mineures de 12 à 14 ans.

«Ils ont attiré de manière répétée des prédateurs sexuels adultes» leur proposant des rencontres ou de leur téléphoner, ou reçu des images ou vidéos pornographiques, a souligné M. Cuomo.

Facebook n'a pas répondu, ou répondu avec retard, aux nombreux courriers envoyés par les inspecteurs comme s'ils étaient les mineurs ou leurs parents, et se plaignant de ces agissements en demandant au site de prendre des mesures contre les prédateurs sexuels.

Le site présente des «défauts notables de contrôles de sécurité» ainsi que des défauts «dans les réponses aux plaintes, qui contrastent avec les propos rassurants des responsables du site», selon M. Cuomo.

Facebook ne demande pas à ceux qui se prétendent mineurs des preuves de leur âge ou autre information concernant leur identité.

À propos des images, Facebook a fait retirer des contenus pornographiques en l'espace d'une semaine après les plaintes, mais dans d'autre cas a ignoré les plaintes et laissé les contenus disponibles pour tous, y compris les mineurs, poursuit le procureur.

«Par exemple le 30 août, un enquêteur a créé le profil d'une jeune écolière new-yorkaise de 14 ans. Une semaine plus tard environ, elle a reçu un message d'une homme de 24 ans lui demandant des photos nues. L'enquêteur a envoyé une plainte à Facebook comme s'il était la mère de la jeune fille. Le lendemain, Facebook a répondu qu'il retirerait les contenus qui contrevenaient à son code de conduite, mais jusqu'ici n'a pris aucune mesure, et le profil de l'homme de 24 ans reste visible sur le site», raconte M. Cuomo.

Facebook a répondu lundi qu'il «prenait les préoccupations du procureur de New York très au sérieux», et assuré qu'il travaillait constamment pour renforcer ses processus destinés à améliorer la sécurité sur le site».

Cette affaire survient alors que selon le Wall Street Journal de lundi, le leader mondial des logiciels Microsoft négocie avec Facebook pour acheter jusqu'à 5% de son capital, à un prix valorisant l'ensemble de Facebook à plus de 10 milliards de dollars.