Les syndicats d'IBM d'une quinzaine de pays ont dénoncé mercredi la politique de rémunération «discriminante» du groupe informatique, lors de leur septième conférence internationale à Paris.

Les syndicats d'IBM d'une quinzaine de pays ont dénoncé mercredi la politique de rémunération «discriminante» du groupe informatique, lors de leur septième conférence internationale à Paris.

L'Iwis (IBM workers international solidarity) regroupe les syndicats d'IBM de plusieurs pays dont l'Argentine, l'Allemagne, la Belgique, le Danemark, la Finlande, la Grèce, l'Inde, l'Italie, le Japon, l'Espagne, la Suède et les États-Unis.

La politique de rémunération du groupe, décidée au siège aux États-Unis, «ne prend pas en compte la qualification mais le niveau du poste occupé» ainsi que «la performance du salarié», a expliqué Michel Perraud (CGT), lors d'une conférence de presse.

Or l'évaluation de la performance est basée sur des critères «subjectifs» qui tiennent «au type de relation entre le salarié et son management», selon lui.

Ce système entraîne de «grandes différenciations» et des entre salariés, a souligné Jean-Michel Daire, délégué syndical CFDT d'IBM France.

Les participants des différents pays ont évoqué également les problèmes liés à l'emploi, aux délocalisations «qui se multiplient», aux conditions et à la surcharge de travail, selon M. Daire.

L'Iwis envisage de mettre en place «des actions communes» dans les mois à venir pour «contrer IBM et l'obliger à négocier un minimum de droits», a-t-il ajouté, précisant que le groupe négociait avec les syndicats «uniquement dans les pays où c'est obligatoire».