Au Canada, comme dans les 76 autres pays touchés, la chasse aux pédophiles ne fait que débuter. L'enquête consiste principalement à retracer les personnes qui ont accédé au site illégal. Une recherche parfois difficile.

Au Canada, comme dans les 76 autres pays touchés, la chasse aux pédophiles ne fait que débuter. L'enquête consiste principalement à retracer les personnes qui ont accédé au site illégal. Une recherche parfois difficile.

«Lorsque tu visites un site Internet, tu laisses une trace. C'est ce qu'on appelle l'adresse IP (Internet Protocol). Ce sont des chiffres un peu comme l'adresse sur une porte. Elle est attribuée par un fournisseur de services Internet comme Sympatico ou Vidéotron», explique Stéphane Daneault, technicien en informatique. Comme il n'existe qu'une adresse 8, rue des Pins à Saint-Pamphile, Québec, votre adresse Internet est unique. C'est ainsi que la police peut remonter jusqu'à un suspect d'un crime informatique.

Malgré tout, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) demeure prudente quant au nombre allégué (103) de Canadiens impliqués dans le réseau mondial de pédophilie. «Il faut bien s'assurer que ce sont des gens vivant ici et non pas des personnes de l'extérieur du pays qui font affaire avec un fournisseur canadien», explique la sergente Sylvie Tremblay.

Il existe divers moyens de cacher son identité sur le Web. «Un hacker, un pirate informatique, pourrait par exemple installer un logiciel espion dans un ordinateur à l'insu de son propriétaire et s'en servir comme relais», ajoute M. Daneault.

Il existe aussi ce qui est appelé un proxy. C'est une adresse d'emprunt, disponible sur le Web, utilisée par un internaute pour cacher son adresse réelle, par conséquent son identité. C'est un peu à l'image d'une personne qui démarrerait une «compagnie à numéro». Il est toujours plus difficile de remonter jusqu'au propriétaire. Mais pas impossible.

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