Le groupe Microsoft a complété mardi sa palette d'outils gratuits pour internet en offrant sur son site internet le téléchargement d'un logiciel anti-espions dans sa version définitive, appelé Windows Defender, avec une assistance téléphonique.

Le groupe Microsoft a complété mardi sa palette d'outils gratuits pour internet en offrant sur son site internet le téléchargement d'un logiciel anti-espions dans sa version définitive, appelé Windows Defender, avec une assistance téléphonique.

Cette initiative permet à Microsoft de rattraper Google qui proposait déjà aux internautes de télécharger le logiciel anti-espion gratuit du groupe Lavasoft, mais elle risque de raviver la lutte entre Misocroft et les groupes qui commercialisent les logiciels de sécurité anti-spyware et anti-virus.

Les logiciels espions (spywares) sont des mini-programmes mouchards, qui mémorisent les données des internautes, notamment pour les bombarder de spams.

Le lancement de Windows Defender anticipe en effet l'une des nouvelles fonctions de sécurité dont sera doté le nouveau système d'exploitation de Microsoft, Windows Vista, prévu pour janvier prochain, qui intègrera un «centre de sécurité» comprenant plusieurs outil anti-virus et anti-espions.

Ces futures fonctions sont susceptibles de concurrencer les grands groupes commerciaux du secteur, comme les américains Symantec, le numéro un, et McAfee, le numéro deux. D'autant que Microsoft s'est lancé directement depuis juin dernier sur leur marché avec un logiciel antivirus payant, Windows OneCare.

Symantec et McAfee ont accusé Microsoft de ne pas leur donner un accès total aux codes de Vista, les empêchant ainsi de mettre à jour des logiciels compatibles. Autre accusation, celle de vouloir les évincer en programmant Vista de telle manière que les utilisateurs pourront difficilement utiliser un logiciel antivirus extérieur au lieu du centre de sécurité de Vista.

Sous la pression des autorités européennes ces dernières semaines, Microsoft a annoncé qu'il ouvrirait les codes internes de Vista aux entreprises de sécurité, mais Symantec et McAfee ont estimé la semaine dernière qu'ils n'avaient toujours pas d'accès suffisant au «coeur» de Vista.

La polémique a rebondi lundi lorsqu'une autre société d'antivirus, Sophos, s'est rangée aux côtés de Microsoft en affirmant avoir déjà pu préparer un logiciel compatible avec Vista.

Ce à quoi le groupe McAfee a répliqué mardi que «si Sophos n'a pas besoin d'avoir accès au noyau (du programme) de Microsoft, c'est parce que ses produits sont moins sophistiqués».