Jusqu'à l'an dernier, on aurait pu argumenter qu'il n'y avait qu'un seul entraîneur de soccer au Québec qui soit payé pour faire gagner son équipe. L'entraîneur-chef de l'Impact de Montréal, la seule équipe professionnelle du Québec, justifie son travail par les résultats sur le terrain.

Il a beau avoir une vision à long terme, un projet rassembleur ou des idées novatrices, on sait tous qu'une série de défaites peut mettre fin abruptement à un contrat quand on est engagé pour mener un groupe à la victoire. C'est la réalité du métier quand on est chez les pros.

Mais voilà qu'il y a un an, le sport-études de l'Académie de l'Impact de Montréal voyait le jour. Véritable centre de formation digne des modèles européens, le programme a eu une première année d'existence plutôt paisible. Même que l'Académie, qui regroupe certains des meilleurs joueurs de la province sous la supervision d'éducateurs triés sur le volet, a pu célébrer sa première réussite lorsque Karl Ouimette a signé un contrat MLS en cours de saison. Le Québécois devenait ainsi le premier élève à être promu à l'équipe première du club montréalais.

L'atmosphère n'était pourtant pas à la fête en ce dimanche pluvieux au Centre Claude-Robillard. Après s'être frotté - et avoir subi une dégelée - «contre l'une des meilleures académies de la USSDA», selon l'entraîneur U16 Jason Di Tullio, est-ce la fin de l'innocence pour les Académiciens?

Certes, le choc a été dur pour les joueurs, et si quelques-uns mettent plus de temps que d'autres à s'en remettre, ils finiront bien par se remonter le moral et, espérons-le, grandir à la suite de cette défaite. Toutefois, il y a fort à parier que le revers ébranle un tantinet les convictions des éducateurs. Quand une bonne partie de l'état-major se déplace pour voir ses ouailles à l'oeuvre, on préférerait lui offrir une victoire.

Qu'à cela ne tienne, la mission de l'Académie, c'est avant tout de former des joueurs qui endosseront le bleu-blanc-noir dans la Ligue majeure. Encore faut-il convaincre la direction que les produits locaux sont aussi bons sinon meilleurs que ceux de leurs rivaux. Sans le résultat, il n'est pas évident pour l'éducateur de bien mettre en valeur le joueur qui a les outils pour réussir au plus haut niveau. Et malgré tout son talent, si la victoire n'est pas une seconde nature pour lui, les chances de réussite d'un espoir doué ne seront jamais bonnes dans une organisation qui se dit prête à «tout pour gagner».

Elle est bien grise, la zone dans laquelle travaillent les éducateurs de l'Académie. Développer, oui, mais gagner, aussi.

On souhaite du mal à mon Barça

Partout où je vais, il me semble qu'on veut du mal à mon Barça. Est-ce la rançon de la gloire, comme le suggèrent certains collègues jaloux du succès Blaugrana? Quoi, vous êtes si écoeurés que ça de les voir gagner? Messi, Iniesta, Xavi... je ne me tanne pourtant pas d'admirer chaque semaine leur grâce et leur intelligence.

Complot, arbitrage favorable, simulation, etc. Les accusations pleuvent en ce début de saison où le FC Barcelone demeure invaincu même s'il ne joue pas de façon aussi brillante que dans les dernières années. De toute évidence, la remontée spectaculaire de deux buts samedi à Séville n'a pas fait que des heureux, et les Andalous sont nombreux sur les réseaux sociaux les samedis après-midi.

«Je ne les aime pas. Ils sont plates à voir jouer, me disait la semaine dernière le carreleur portugais venu chez moi faire des travaux. J'aime mieux le Real Madrid!» Ouf! je vous dis que la céramique a besoin d'être belle...

Aujourd'hui, la bande de Messi se rend à Lisbonne pour y affronter Benfica. Dois-je espérer un match nul? Il reste encore le coulis à faire dans la salle de bains.