La ville de Halifax, en Nouvelle-Écosse, s'apprête à s'engager dans un débat sur la construction d'un nouveau stade, débat dans lequel plusieurs villes canadiennes sont empêtrées, certaines s'interrogeant sur la nécessité d'avoir un tel édifice, tandis que d'autres demeures indécises en ces temps de contraintes budgétaires.    

Ottawa, Winnipeg, Regina et Hamilton ont tous récemment bataillé pour trouver des moyens de financer des projets de stade dans un climat où les contribuables ne semblent pas très chauds à l'idée de s'endetter davantage.

Le premier ministre Stephen Harper a clairement indiqué que le gouvernement fédéral ne financera pas de tels projets, affirmant que la majeure partie des Canadiens considèrent que subventionner une équipe de sport professionnel est une mauvaise idée.

Le conseil régional de Halifax a dernièrement approuvé une étude faisabilité de 100 000 $ pour un stade et a mis un comité sur pied pour déterminer si une municipalité sans équipe de sport professionnelle pouvait remplir les gradins.

Le maire Peter Kelly a toutefois déjà fait connaître sa position, indiquant que la construction devait aller de l'avant, et que ce n'était plus qu'une question de temps avant qu'un nouveau stade ne soit bâti. Selon lui, l'amphithéâtre devra être multifonctionnel.

M. Kelly a ajouté qu'un stade de taille moyenne, d'environ 25 000 places, ne serait pas conditionnel au retour d'une équipe de la Ligue canadienne de football (LCF). Les espoirs d'une expansion atlantique de la LCF sont morts au feuilleton vers le milieu des années 1980 lorsqu'un projet de stade de 30 000 places est tombé à l'eau.

Du côté de Regina, en Saskatchewan, l'ambitieux projet de stade sous dôme de 430 millions$ demeure dans les limbes après le refus du gouvernement fédéral d'y investir les deniers publics. Le maire Pat Fiacco demeure cependant confiant de pouvoir obtenir du financement privé.