La candidature de l'Angleterre à l'organisation de la Coupe du monde 2018 a été ébranlée dimanche à la suite de la démission de son responsable, Lord David Triesman, en raison de propos accusant de corruption deux pays rivaux, la Russie et l'Espagne.

Triesman, âgé de 66 ans, a également quitté son poste de président de la Fédération anglaise (FA). «J'ai décidé de démissionner de mon poste de président de la FA et du comité de candidature au Mondial 2018», a-t-il déclaré, après une réunion du conseil d'administration, organisée dans l'urgence dimanche soir à Wembley.

Triesman a été aussitôt remplacé à la tête du Comité de candidature par Geoff Thompson, vice-président des Comités exécutifs de la Fédération internationale (Fifa) et de l'Union européenne de football (UEFA). Thompson a aussi été président de la FA entre 1999 et 2008.

Le départ de Triesman, en pleine campagne pour le Mondial, fait suite à la parution dans un tabloïd de propos tenus à Melissa Jacob, son ex-maîtresse, sur de possibles manoeuvres entreprises par la Russie et l'Espagne pour empêcher l'Angleterre de décrocher l'organisation de l'événement.

D'après les déclarations rapportées par le Mail on Sunday, Triesman aurait prétendu que l'Espagne pourrait renoncer à sa candidature pour 2018 si la Russie aidait à corrompre des arbitres lors de la Coupe du monde de cet été en Afrique du Sud.

«Une conversation privée avec quelqu'un que je considérais comme une amie a été enregistrée sans mon consentement et communiquée à un journal national. Cette même amie a considérablement exagéré l'importance de notre amitié», a-t-il ajouté.

«Dans cette conversation, je commentais des rumeurs circulant à propos d'un complot. Ces propos ne devaient pas être pris au sérieux, comme c'est souvent le cas lors de discussions privées.» «Mes déclarations n'engageaient ni le comité de candidature pour 2018 ni la FA», a-t-il précisé.