Les Pays-Bas, vainqueurs sans réellement forcer (1-0) du Japon, ont fait un grand pas vers les huitièmes de finale du Mondial-2010, samedi à Durban lors de leur deuxième match du Mondial (groupe E).

Les coéquipiers de Van Bronckhorst pourraient être assurés de la qualification dès samedi soir en cas de victoire danoise (ou de match nul) face au Cameroun. Les Japonais peuvent eux aussi rêver aux huitièmes de finale, qui passent notamment par un succès sur le Danemark, le 24 juin.

Après avoir souffert pour battre les Danois (2-0), les Néerlandais se sont contentés du minimum pour l'emporter. Ils sont pour l'instant les seuls parmi les favoris à avoir remporté leurs deux premiers matchs, en attendant la deuxième sortie du Brésil, dimanche face à la Côte d'Ivoire.

«À ce niveau ce n'est pas facile, comme le prouvent les exemples de la France, de l'Angleterre et de l'Allemagne», battues ou accrochées, a souligné Bert van Marwijk, le sélectionneur «oranje».

Tombés en quart de finale à l'Euro-2008 face à la Russie après avoir enflammé le premier tour, les «Oranje», toujours privés de Robben, semblent avoir retenu la leçon et se contentent désormais de jouer à l'économie, distillant le génie de leur armada offensive avec parcimonie.

Sneijder a frappé

Surtout, ils ont rencontré de grosses difficultés pour s'extraire du schéma défensif resserré de leurs adversaires. «À la mi-temps, j'ai dit aux joueurs de faire davantage courir le ballon, c'est ce que nous avons bien fait en seconde période», s'est félicité van Marwijk.

Cela a permis d'ouvrir des espaces dans la défense japonaise. Surveillé de près par Abe, Sneijder a profité du premier relâchement pour donner l'avantage à son équipe d'une frappe limpide (53).

Récompensé par un but, Sneijder a été le plus entreprenant au sein du «carré magique» néerlandais. Kuyt a été précieux, Van Persie discret, alors que Van der Vaart s'est éteint progressivement.

Les Japonais ont eux essayé de placer quelques accélérations. Leur parfaite mobilité leur a permis de se trouver plusieurs fois dans d'excellentes situations grâce à Matsui, Okubo ou Honda.

Mais des ratés systématiques dans la dernière passe, conjugués à la présence physique de Van der Wiel en défense ont permis aux Néerlandais de maîtriser leurs adversaires.

«On n'a pas joué de façon aussi agréable qu'on l'avait fait en préparation, mais la victoire est méritée», a reconnu Van Marjwik, qui peut se projeter sur les huitièmes de finale.