Lyon a poursuivi son cavalier seul en tête du Championnat de France en allant l'emporter 1-0 au Havre lors d'une 6e journée qui a vu le Paris SG lâcher du lest après sa défaite à Saint-Etienne (1-0) et être dépassé par Bordeaux, réduit à 9 mais vainqueur à Grenoble (1-0), samedi et dimanche.

Après une semaine riche en péripéties (victoire controversée contre Nice, nul contre la Fiorentina en Ligue des champions), le septuple champion de France a effectué une mise au point en bonne et due forme chez le promu normand.

Sans briller et avec un onze de départ inédit (une défense Reveillère-Cris-Bodmer-Mensah, Benzema sur le banc, Juninho, blessé et resté à Lyon), les troupes de Claude Puel ont réussi l'essentiel: s'imposer et garder leurs distances avec leurs principaux adversaires au classement. Marseille, qui reçoit Monaco lors du dernier match de cette 6e journée, dimanche, est ainsi relégué à cinq points.

Le PSG marque, de son côté, le pas (7e) et abandonne sa place sur le podium en s'inclinant 1-0 à Saint-Etienne. L'inefficacité de Hoarau, qui a notamment manqué une occasion en or en début de match, et une certaine fébrilité en défense ont mis un terme à la belle série parisienne (4 matches d'affilée sans défaite).

Les Verts s'extraient, eux, de la zone de relégation (16e) et poursuivent le redressement entamé jeudi en Coupe de l'UEFA (victoire contre l'Hapoël Tel-Aviv en Israël).

La révolte nantaise

Le week-end a également été marqué par le réveil de Bordeaux, auteur d'un réel exploit avec un succès à neuf contre onze à Grenoble (1-0) et désormais 6e. Les exclusions de Diarra et de Wendel en début de seconde période auraient pu coûter très cher à une équipe que l'on pensait traumatisée par l'humiliation subie en C1 face à Chelsea (4-0), mardi.

Mais c'est tout le contraire qui s'est produit, ces deux cartons rouges provoquant le sursaut girondin avant le but d'une victoire inespérée inscrit par Jussiê en toute fin de rencontre.

Un vent de révolte a aussi soufflé à Nantes, qui a remporté son premier succès de la saison contre Valenciennes (2-0) grâce à un doublé de Bagayoko. L'arrivée au poste d'entraîneur d'Elie Baup, début septembre, a fait l'effet d'un électrochoc au sein d'un groupe perdu et sans repères en début de championnat. Le penalty de Danic arrêté par Alonzo en a été la plus belle illustration.

Les Canaris sont loin d'être sortis d'affaire (19e) mais abandonnent leur dernière place aux Sochaliens, vaincus à Toulouse (2-1). Le Téfécé, invaincu depuis cinq matches, poursuit sa folle remontée (3e) et peut remercier Gignac, qui a inscrit les deux buts.

Autre doublé, celui de De Melo dont le second but marqué dans les arrêts de jeu a permis aux Lillois de s'imposer in extremis face à Auxerre (3-2) après avoir été menés 2-1 à cinq minutes du coup de sifflet final.