West Ham va devoir se résoudre à une période d'austérité après que son principal actionnaire, un Islandais, a été durement touché par la crise financière mondiale, prévient le vice-président du club londonien, Asgeir Fridgeirsson, dans le Times de mercredi.

Le propriétaire du club, Björgolfur Gudmundsson, était le président et l'un des principaux actionnaires de la deuxième banque islandaise, Landsbanki, dont la nationalisation a été annoncée mardi.

«Gudmundsson ne va pas retirer son argent du club, mais ces événements ont limité ses possibilités de nouveaux investissements cette année», a reconnu Fridgeirsson.

L'entraîneur Gianfranco Zola aurait notamment été chargé de réduire d'une dizaine de joueurs l'effectif, actuellement fort de 34 professionnels. «Notre entraîneur pense qu'il n'est pas nécessaire d'avoir un effectif de cette taille», a assuré le vice-président.

Fridgeirsson a toutefois démenti toute volonté de désengagement immédiat de Gudmundsson: «Actuellement, nous ne sommes pas activement engagés dans un processus de vente du club, et en l'état, cela n'est pas nécessaire.»

La crise est «bien sûr un coup dur pour (Gudmundsson), mais il a beaucoup d'autres investissements qui se portent plutôt pas mal actuellement et il n'y a aucune raison de craindre qu'il n'honorera pas ses engagements avec West Ham», a précisé Fridgeirsson.

Cette incertitude s'ajoute à une autre difficulté de West Ham, condamné par les instances du football anglais à une amende record de 5,5 millions de livres (environ 8,2 millions d'euros au taux de l'époque) pour avoir fait jouer l'Argentin Carlos Tevez sans y être autorisé.

Mardi, le président de la fédération anglaise de football (FA), David Triesman, avait mis en garde les clubs anglais contre «le danger terrible» que leur feraient courir dans le contexte actuel leurs 3 milliards de livres de dettes.