Le Real Madrid (2e) et le FC Barcelone (1er), qui écrasent outrageusement la Liga, se font face samedi au stade Santiago-Bernabeu pour le «Clasico» avec le titre de champion en jeu: le Real peut revenir à un point ou se retrouver de nouveau à sept.

Un match à six points

Il est incroyable de pouvoir imaginer le Real revenir samedi soir à un point du Barça tant l'écart entre les deux équipes, sur le terrain et au niveau comptable, était grand à la fin de l'année 2008 (12 points après la victoire au Camp Nou du Barça face au Real le 13 décembre). Mais depuis l'arrivée de l'entraîneur Juande Ramos, le Real, double champion en titre, a pris 52 points sur 57 possibles alors que le Barça, engagé sur tous les fronts (Championnat, Ligue des champions et Coupe du roi) a laissé des points en route.

Le Barça a avant ce match quatre points d'avance sur le Real, qui a de son côté 21 points d'avance sur le 3e, le FC Séville. Un gouffre sépare les deux «grands» d'Espagne des autres pensionnaires de la Liga.

Les effectifs

Le Real se présente plus diminué avec les forfaits des milieux Wesley Sneijder et Guti, blessés, et du défenseur Pepe, suspendu. La bonne nouvelle est le retour du milieu offensif Arjen Robben.

Le Barça n'enregistre que le forfait du défenseur Rafael Marquez, blessé à une cheville et indisponible pour le reste de la saison. Mais attention à la fatigue quatre jours après avoir beaucoup lutté contre Chelsea en Ligue des champions (0-0).

Les joueurs en forme: Higuain et Iniesta

Gonzalo Higuain s'est converti cette saison en un joueur majeur du Real. Maladroit les deux saisons précédentes malgré des buts décisifs, l'Argentin impressionne cette saison, avec 18 buts marqués et un impact plus que conséquent en attaque. Physique, rapide, habile, altruiste et polyvalent: Higuain, que Raymond Domenech voulait en équipe de France, s'est rendu indispensable.

Il est presque impossible de prendre le ballon à Andrés Iniesta. Sa conservation du ballon et sa vision du jeu («On dirait qu'il a des yeux partout», a dit un jour l'ancien attaquant danois de Villarreal Jon Dahl Tomasson) seront des atouts précieux pour le Barça au Santiago-Bernabeu alors qu'un match nul serait déjà un très bon résultat pour le leader.

Les petites phrases

«Si nous gagnons, nous serons plus près de la Cibeles» (place de Madrid où le Real fête ses titres avec les supporteurs). Juande Ramos (entraîneur du Real Madrid).

«Au Bernabeu nous ne calculerons pas, nous y allons pour gagner». Andrés Iniesta (milieu du FC Barcelone).

«Si le Real gagne, tout va être différent et la Liga peut changer de patron». Zinédine Zidane (joueur du Real Madrid de 2001 à 2006).

Les précédents

Le «Clasico» aller: une victoire logique 2-0 du Barça (buts d'Eto'o et Messi) malgré de nets progrès du Real, quelques jours seulement après la prise de fonction de Juande Ramos.

Le dernier «Clasico» au Santiago-Bernabeu (7 mai 2008): un large succès du Real 4-1 et une haie d'honneur («pasillo») des Catalans avant la rencontre pour saluer les Madrilènes, déjà champions. Le Barça en fait encore des cauchemars.