Pour éviter que la finale de la Coupe d'Allemagne samedi à Berlin soit le dernier match de Franck Ribéry sous le maillot bavarois, le club le plus titré du football allemand s'est lancé dans une offensive de charme pour convaincre l'international français de rester.

Dimanche dernier lorsque le Bayern a présenté son trophée de champion à ses supporteurs massés sur le Marienplatz, Ribéry a eu le droit à un traitement de faveur.

Alors que ses coéquipiers apparaissaient par groupe de deux ou trois, l'international français, lui, est passé seul, le temps d'entendre 25.000 supporteurs scander et chanter son nom.

La veille, après la victoire (3-1) à Berlin officialisant la conquête d'une 22e titre de champion, le deuxième pour Ribéry depuis son arrivée en 2007, Uli Hoeness avait chaleureusement félicité son milieu offensif.

Ces gestes d'affection ne sont pas feints ou forcés: Hoeness, président du conseil de surveillance du Bayern, n'a jamais caché son affection presque paternelle pour «Kaiser Franck».

Mais les dirigeants bavarois sont conscients qu'en jouant sur la corde sensible à un moment où Ribéry est moralement atteint par ses déboires sportifs (suspension pour la finale de Ligue des champions) et médiatico-juridiques (affaire Zahia D.), ils peuvent le convaincre de rester au delà de 2011 alors qu'en mars, on le disait partant pour l'Espagne.

Cette stratégie semble porter ses fruits: «Nous voyons maintenant de grandes chances pour qu'il puisse prolonger avec nous», a admis cette semaine Christian Nerlinger, le directeur sportif bavarois.

Ribéry qui saura mardi si le Tribunal arbitral du sport annule ou pas sa suspension qui le prive de finale de la Ligue des champions, a déjà remporté la Coupe d'Allemagne en 2008.

A l'époque, le Français était sur un nuage, rien ne lui résistait: hilare, il avait même fait mine de voler le trophée après la cérémonie. Les dirigeants du Bayern espèrent retrouver rapidement ce Ribéry, en état de grâce, et le garder longtemps dans leur effectif.