Péniblement qualifié pour les quarts de finale de la Ligue des champions, malgré une défaite 3-2 mardi à la Fiorentina, le Bayern Munich rêve toujours de réintégrer le gotha européen et conserver son Français Franck Ribéry... mais de moins en moins quand même!

Entre les bourrasques qui balayaient mardi soir le Stadio Artemio-Franchi de Florence, le Bayern a bien réussi à arracher sa qualification autant sur une frappe magnifique de Robben que sur ses compétences de mathématicien (défaite 2-3 à l'extérieur après une victoire 2-1 à domicile).

Mais ce premier revers depuis quatre mois du nouveau leader du championnat d'Allemagne, qui n'avait plus perdu depuis 18 matches et la venue de Bordeaux le 3 novembre, n'inspire pas à l'optimisme.

«Pour la première fois depuis notre triomphe de 2001, nous avons une chance de figurer tout en haut» de l'élite européenne, veut pourtant croire le président du directoire du club, Karl-Heinz Rummenigge, une ex-légende du glorieux passé du Bayern.

«Notre objectif c'est de passer au moins encore un tour», reconnaît-il toutefois implicitement, alors que le club est régulièrement venu buter sur cette barrière des quarts de finale depuis son dernier titre.

Car les apparences ne trompent pas grand monde.

Malmenés pendant 180 minutes par une équipe en crise loin d'appartenir au gratin européen et distancée en championnat, le Bayern ne se trouve qualifié qu'à la faveur d'une faute flagrante d'arbitrage puisque le but de Klose en fin du match aller était manifestement hors-jeu.

Ribéry diplomate

Le discours des joueurs n'était d'ailleurs guère empreint d'ambition, le capitaine Philipp Lahm ou l'international Bastian Schweinsteiger affirmant tous deux croiser les doigts pour le tirage au sort des quarts le 19 mars.

Au-delà du court terme, il n'est pas dit non plus que le Bayern ait beaucoup fait avancer la situation de l'éventuelle prolongation de Franck Ribéry, qui hante actuellement la Bavière.

Alors qu'il expliquait mi-février que «le résultat en Ligue des champions (aurait) naturellement une influence sur (sa) décision», cela lui enlève au moins un argument s'il souhaite partir.

«Si on se qualifie, qu'on fait un gros match, que Franck joue bien, et qu'il a le sentiment qu'on peut faire quelque chose, on aura de bonnes chances» de prolonger son contrat, alors que si le Bayern se fait surclasser au retour, «je ne crois pas qu'il restera», avait renchéri quelques jours plus tard, le président du club, Uli Hoeness.

Mais le Bayern n'a fait ni l'un ni l'autre vraiment. Très diplomate, l'international français a ensuite déclaré qu'il trouvait que le Bayern avait «une équipe formidable», capable de «remporter toutes les compétitions dans lesquelles (elle) est engagée».

Convoité par le Real, Barcelone ou encore Chelsea -- typiquement le genre de clubs que veulent éviter ses coéquipiers -- Ribéry a toutefois réitéré qu'il se déciderait «fin mars, début avril».