Le proverbe veut que les paroles s’envolent et que les écrits restent, mais les commentaires partagés par Samuel Piette, samedi soir, sont restés assez longtemps pour créer une petite tempête.

« Je viens vous parler de la température, il commence à faire froid. La saison de golf… la fin approche », a blagué le capitaine du CF Montréal, mardi, après un entraînement au Centre Nutrilait.

Initialement, ce n’est pas Piette qui devait venir parler aux journalistes, mais après ses critiques plutôt cinglantes à l’endroit de la performance de son équipe – et de la sienne – lors d’un revers de 4-1 à Atlanta, il a choisi de ne pas se défiler et de faire le point sur la situation.

Visiblement ébranlé et déçu du résultat final, samedi, Piette a affirmé que le Bleu-blanc-noir n’avait pas été bien préparé tactiquement pour affronter Atlanta United et que ses coéquipiers et lui semblaient perdus sur le terrain. Beaucoup y ont vu une pointe à l’endroit de l’entraîneur-chef Hernán Losada et de son personnel.

Piette a déclaré qu’il avait parlé de ses propos avec Losada et que les deux étaient somme toute sur la même longueur d’onde, mais que la façon de véhiculer le message avait peut-être été maladroite.

« Je pense que nous étions tous les deux d’accord que mes propos étaient honnêtes par rapport à ce match-là. Comme j’ai dit, certains joueurs ont moins bien performé, moi le premier. Hernán était d’accord avec ça », a noté le milieu de terrain québécois.

« C’est sûr que de perdre un match de la sorte, en pleine course aux séries, il y a peut-être plus de pression et les émotions sont plus intenses. Est-ce que j’aurais pu avoir une discussion avec l’entraîneur avant de tenir ces propos-là ? Possiblement. »

La tension monte

Avec quatre matchs à disputer à la saison, la tension monte chez le CF Montréal. L’équipe s’accroche désespérément au huitième échelon de la Conférence de l’Est, et le tapis commence à glisser tranquillement alors que d’autres clubs lui soufflent dans le cou.

Parfois, ce genre de sortie permet à l’équipe de se recentrer sur la tâche à accomplir et de se préparer à hausser son niveau de jeu en vue de la dernière ligne droite. Ce n’était peut-être pas l’objectif souhaité par Piette de prime abord, mais si ça peut aider à redresser la barque, les Montréalais ne s’en plaindront pas.

« Est-ce que ça peut nous réveiller pour ces quatre gros matchs-là ? Peut-être. Je ne crois pas que c’est une mauvaise chose. Dans une défaite de la sorte, ça ouvre les yeux sur ce que tu dois améliorer et sur ce que tu dois travailler. Après, il faut faire attention pour ne pas diviser le vestiaire et ne pas diviser le personnel d’entraîneurs avec les joueurs », a dit Piette.

Les propos ont eu l’air intenses, mais nous avons tous réalisé que nous n’avions pas été bons samedi.

Samuel Piette

Le capitaine a aussi tenu à clarifier le fait que ses commentaires, aussi virulents soient-ils, ne représentaient que sa frustration du moment et ne concernaient pas la séquence difficile de cinq matchs sans victoire du club.

« C’était vraiment à propos de ce match-là et non pour l’ensemble de la saison. Je regarde notre équipe, nous sommes huitièmes dans l’Est, les matchs au stade Saputo sont souvent joués avec une salle comble. Je pense que nous faisons de bonnes choses. Ça donnait peut-être l’impression que nous ne faisons rien de bon, mais ce n’est pas le cas », a indiqué Piette.

L’attaquant Jules-Anthony Vilsaint était de retour à l’entraînement avec le groupe après avoir guéri une blessure à la cheville. Le défenseur Aaron Herrera (cheville) s’entraînait quant à lui en solitaire alors que le défenseur Robert Thorkelsson (adducteurs) était absent.

CF Montréal c. Orlando City SC, samedi à 19 h 30 à Orlando