La plus grande et plus prestigieuse compétition féminine de soccer, la Coupe du monde, se mettra en branle jeudi. Le Canada a de grandes ambitions après avoir remporté l’or aux derniers Jeux olympiques, à Tokyo, mais le Mondial est une tout autre paire de manches. Voici les points essentiels pour ce tournoi qui se tiendra en Australie et en Nouvelle-Zélande.

Un format plus ambitieux

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Le stade Accor à Sydney

Pour la première fois, la Coupe du monde féminine sera disputée avec 32 formations, contrairement à 24 par le passé. Ce sera donc le même format que la formule masculine ; les deux équipes les mieux classées de chacun des huit groupes passeront à la phase à élimination directe. La phase de groupes, qui s’amorcera dans la nuit de mercredi à jeudi (heure de Montréal), se conclura le jeudi 3 août. Le tournoi viendra à terme le dimanche 20 août avec la finale à Sydney.

Une mouture canadienne connue

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Les joueuses de l’équipe canadienne à l’entraînement

Le Canada a décidé de ne pas trop changer une formule gagnante. Il proposera une formation fort similaire à celle qui a remporté la médaille d’or aux Jeux olympiques de Tokyo à l’été 2021. Il y a des absentes, la milieu de terrain Janine Beckie, blessée, Desiree Scott, non sélectionnée, et la gardienne Stephanie Labbé, à la retraite, mais on sera en présence de visages connus. L’éternelle Christine Sinclair, la meilleure buteuse de l’histoire sur la scène internationale, en sera à son sixième Mondial. Malgré ses 40 ans, elle aura un rôle à jouer dans cette équipe. Elle sera épaulée par la vedette de l’équipe canadienne Jessie Fleming, l’étoile montante Julia Grosso et la défenseure expérimentée Kadeisha Buchanan.

Le Canada et « le groupe de la mort »

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Asisat Oshoala (à droite), du Nigeria

C’est une expression parfois galvaudée, mais cette fois, le Canada fait bel et bien partie du groupe de la mort. Il devra d’abord se mesurer au Nigeria jeudi soir, historiquement la meilleure équipe africaine. Le pays qui a remporté 11 des 14 éditions de la Coupe d’Afrique des nations comptera sur sa prolifique buteuse Asisat Oshoala, vedette du FC Barcelone. L’équipe canadienne poursuivra son parcours six jours plus tard contre l’Irlande. Cette nation a prouvé plus tôt cette année qu’elle peut tenir tête aux ténors avec deux duels âprement disputés contre les Américaines. Finalement, les Canadiennes termineront la phase de groupes contre l’Australie, qui en plus d’accueillir ce Mondial, peut espérer remporter le tournoi grâce à sa buteuse Sam Kerr.

Les puissances à suivre

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Les joueuses de l’équipe américaine

Serait-ce vraiment une Coupe du monde féminine si les joueuses des États-Unis n’entamaient pas la défense de leurs deux titres comme favorites ? Ce sera le même récit pour ce Mondial alors que les Américaines sont en phase de transition. Les joueuses expérimentées comme Alex Morgan et Megan Rapinoe tenteront de passer le témoin aux plus jeunes comme Sophia Smith et Trinity Rodman. Quelques nations européennes seront à suivre dont l’Allemagne, l’Espagne, la France et l’Angleterre. Les Anglaises, championnes européennes en titre, devront toutefois faire sans trois de leurs meilleures joueuses : Beth Mead, Fran Kirby et la capitaine Leah Williamson.

Les têtes d’affiche

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Sam Kerr, de l’Australie

La Coupe du monde est parfaitement tombée pour faire briller la vedette de l’équipe australienne, Sam Kerr, devant son public. L’attaquante de Chelsea, au sommet de sa carrière, voudra faire ce qu’elle fait de mieux : remplir le filet. La jeune Américaine Sophia Smith, joueuse par excellence du circuit du pays de l’Oncle Sam, en sera à sa première présence au Mondial et devrait laisser une forte impression. Finalement, le duo d’Espagnoles Aitana Bonmati et Alexia Putellas devrait permettre à l’Espagne de surprendre. Putellas, lauréate des deux derniers Ballons d’or, se remet d’une rupture d’un ligament croisé et devra s’appuyer sur sa coéquipière du FC Barcelone pour mener les Espagnoles à la terre promise.