(Al Khor) Avant Qatar-Équateur, le Mondial-2022 a débuté dimanche par une cérémonie d’ouverture rappelant celles des Jeux olympiques, avec pour narrateur l’acteur américain Morgan Freeman et pour tête d’affiche un membre du célèbre groupe de K-pop BTS.

Dans un contexte de critiques récurrentes contre le Qatar en matière de respect des droits humains, cette cérémonie d’une trentaine de minutes était placée sous le signe du « respect et de l’inclusion », selon un document transmis par les organisateurs.

« Des personnes de races, de nationalités, de croyances et d’orientations différentes se réuniront ici au Qatar et autour d’écrans sur tous les continents », a déclaré l’émir, Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani. « Qu’il est beau pour les gens de mettre de côté ce qui les sépare pour préserver leur diversité et ce qui les unit en même temps. »

« Nous nous rassemblons ici comme une grande tribu. » « Avec de la tolérance et du respect, nous pouvons vivre ensemble »… Devant des tribunes quasiment pleines, la cérémonie a débuté par cet échange entre Morgan Freeman et Ghanim Al-Muftah, un jeune homme handicapé.

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Morgan Freeman et Ghanim al Muftah durant la cérémonie d’ouverture

Sur le terrain transformé en scène du stade Al Bayt, à l’architecture imitant les tentes traditionnelles bédouines, pas de Shakira ou de Dua Lipa, dont les noms avaient circulé sur les réseaux et dans les médias.

C’est Jungkook, l’un des sept membres du groupe sud-coréen BTS, qui a assuré le spectacle en interprétant Dreamers, l’un des hymnes du premier Mondial au Moyen-Orient et dans le monde arabe, aux côtés du chanteur qatari Fahad Al-Kubaisi.  

Avant lui, plusieurs tableaux ont mêlé des éléments culturels traditionnels de la Péninsule arabique (dromadaires, danse folklorique ardah, tambours) et des réminiscences des précédentes Coupes du monde de foot (mascottes, hymnes des Mondiaux et des équipes).  

Un peu plus tôt, c’est le champion du monde 1998 français Marcel Desailly qui avait présenté au public le trophée destiné aux vainqueurs le 18 décembre.

Mohammed ben Salmane en invité d’honneur

Plusieurs chefs d’État et de gouvernement étaient présents, au premier rang desquels le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, le roi de Jordanie, ou encore les présidents palestinien Mahmoud Abbas, algérien Abdelmadjid Tebboune, égyptien Abdel Fattah Al Sisi, rwandais Paul Kagame et libérien, l’ancien footballeur George Weah, ainsi que Recep Tayyip Erdogan de Turquie.  

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Dans un contexte de critiques récurrentes contre le Qatar en matière de respect des droits humains, la cérémonie d’une trentaine de minutes était placée sous le signe du « respect et de l’inclusion », selon un document transmis par les organisateurs.

Le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres et le président du Comité international olympique Thomas Bach étaient également dans le stade.

La France, championne du monde en titre, était représentée par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Le Président Emmanuel Macron a annoncé sa présence pour la demi-finale ou la finale uniquement en cas de qualification des Bleus.

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken est lui attendu lundi pour une visite de deux jours dans l’émirat.

Le Danemark, qui s’est affiché parmi les plus hostiles au Mondial qatari, avait fait savoir qu’aucun membre de son gouvernement ni d’ambassadeur ne serait présent.

Situé à une cinquantaine de kilomètres au nord de la capitale Doha et inauguré le 30 novembre 2021, le stade Al-Bayt, d’une capacité de 60 000 places, tient son nom des « bayt al sha’ar », les tentes traditionnellement utilisées par les populations nomades du Qatar et de la région du Golfe.

Le coup d’envoi du match d’ouverture était prévu à 19 h (17 h). Champion d’Asie 2019, le pays hôte s’entraîne quasiment à huis clos depuis six mois et ses matchs de préparation, souvent sans public, laissent planer le doute sur son niveau avant d’entrer en scène contre l’Équateur.