L’aura entourant Ismaël Koné se fait de plus en plus brillante. Son nom circule ici, là, là-bas. Son talent, bien que précoce, attire l’attention. Et, surtout, la convoitise. Comme un diamant à polir. Qui sait ce qu’il peut devenir ?

En août, le club de deuxième division anglaise Norwich voulait mettre la main sur la jeune pépite du CF Montréal. Jeudi, c’était Sheffield United, aussi du Championship.

L’entraîneur des Blades Paul Heckingbottom a discuté avec les médias locaux, vendredi. Et il a été question spécifiquement du joueur québécois.

« [Le transfert] était faisable, a-t-il dit. Il a le profil que l’on recherche. »

Selon les rumeurs de la veille, le transfert de Koné aurait été conditionnel à la vente du Norvégien Sander Berge par Sheffield vers le Club Bruges, en Belgique. Mais aucun de ces joueurs n’a bougé avant que l’heure limite de 23 h pour le marché des transferts en Angleterre ne soit passée.

Heckingbottom a néanmoins apporté une nuance au sujet de ces tractations.

« Les personnes que l’on a considérées ne l’étaient pas pour remplacer Sander. On ne remplace pas des joueurs pouvant jouer en Ligue des champions en dépensant seulement quelques millions de dollars. »

« Il était plutôt question d’identifier des joueurs avec du potentiel. Des joueurs que l’on voit atteindre le prochain niveau. Qui peuvent s’améliorer. Ismaël était de ceux-là. »

Demeurera-t-il sur la liste de Sheffield en vue du prochain mercato, en janvier ?

« Oui, il y sera fort probablement. »

« Content » de rester

Ismaël Koné était bel et bien à l’entraînement du CF Montréal, vendredi.

« Il se sent bien, le petit », a lancé son entraîneur-chef Wilfried Nancy quelques minutes avant de fouler le terrain du Centre Nutrilait.

« Il connaît le football maintenant. Ça ne fait qu’un an et demi qu’il est avec le groupe professionnel, et il a énormément mûri. Il a la chance d’avoir des joueurs qui ont fait de grosses carrières à l’étranger. Comme Victor [Wanyama], ou même Kei [Kamara] qui a fait carrière en MLS. Il parle beaucoup avec eux. »

Nancy assure que le Québécois « est content » de rester ici.

« Il a des objectifs individuels, comme tout le monde. On va l’aider à atteindre ses objectifs, et on verra par la suite. »

Du reste, Nancy ne voit pas les récentes rumeurs de transfert comme autant de distractions pour le groupe. Mais il ne cache pas que la fermeture du mercato en Europe est soulageante pour un entraîneur, qu’il travaille ici ou là-bas.

« Dans le monde entier, c’est comme ça, dit-il. Je lisais des articles de ce qui se passe en Europe. Tous les entraîneurs ont hâte que ça se termine. […] Je me mets à la place du coach, ce n’est pas évident. »

« Les joueurs sont habitués. Nous le sommes aussi. Ils savent ce qui se passe. Moi, ce qui m’intéresse, c’est qu’Ismaël se sente bien. »