Après avoir fait match nul contre l’Angleterre et avoir renversé l’Allemagne à la Coupe Arnold Clark, le Canada s’apprête à faire face à possiblement son plus gros défi du tournoi, l’Espagne.

Une victoire mercredi au domicile de Wolverhampton, le Molineux Stadium, permettrait aux Canadiennes (1-0-1), sixièmes au monde, de soulever la toute nouvelle coupe.

Les Espagnoles (0-0-2), neuvièmes, sont arrivées au tournoi en ayant gagné 16 matchs de suite, 96-0 au total.

Elles ont causé des ennuis aux Allemandes (troisièmes) et aux Anglaises (huitièmes) avec leur pression, soutirant des verdicts nuls.

« Je crois qu’elles sont les favorites pour remporter la Coupe d’Europe [2022] » a dit l’entraîneure de l’équipe canadienne, Bev Priestman.

« C’est une équipe qui joue très bien la balle au pied, a-t-elle ajouté. Ça te fait poser des questions au niveau défensif. Tu dois être très disciplinée défensivement et savoir comment réagir quand le ballon circule autant… Les Espagnoles ont de très bonnes joueuses. Ce sera un excellent test. »

La formation espagnole compte 10 joueuses de l’équipe gagnante de la Ligue des champions féminine, le FC Barcelone, notamment Alexia Putellas. La milieu de terrain offensive a remporté le Ballon d’Or, le titre de meilleure joueuse féminine remis par la FIFA et le trophée de meilleure joueuse de l’année selon UEFA lors de la dernière année.

Putellas a inscrit 26 buts et a ajouté 19 passes décisives en route vers le titre de championne de la ligue espagnole, la Coupe d’Espagne et la Ligue de champions avec le FC Barcelone. Sa coéquipière du FC Barcelone Jenni Hermoso a partagé la tête du classement des marqueuses de la ligue espagnole avec 31 réussites.

Priestman croit que la vitesse de son équipe et son brio en transition peuvent faire la différence contre la pression de l’équipe espagnole.

Le Canada devra toutefois saisir ses chances contre une mouture espagnole qui mène son groupe de qualification en vue de la Coupe du monde avec un dossier de 5-0-0.

« Nous devons être opportunistes. Tu n’as pas beaucoup d’occasions contre des équipes de cette trempe, a dit Priestman. Mais si nous encaissons bien, nous pouvons faire mal à qui que ce soit. »

Priestman a mentionné que l’attaquante de pointe Jordyn Huitema, qui a raté la victoire de dimanche contre l’Allemagne en raison d’une blessure non dévoilée, sera disponible mercredi.

Disputant un troisième match en sept jours, le Canada devrait avoir un XI partant modifié. Priestman a parlé d’un dilemme entre vouloir gagner et vouloir donner une chance à toutes de se faire valoir.

« Ce que nous avons vu du Canada, probablement lors de la dernière année, c’est que nous avons de la profondeur et l’avons utilisé de la bonne façon lors des Jeux olympiques. Je crois que c’est l’une de nos forces, a-t-elle précisé. La recherche que nous avons faite a conclu que les équipes qui gagnent la Coupe du monde utilisent plus de 90 % de leur effectif, et si tu utilises cette stratégie, tu dois la tester auparavant. »

Après avoir fait match nul de 1-1 contre l’Angleterre, l’unifolié a réalisé trois changements à sa formation de départ pour vaincre l’Allemagne 1-0. L’Espagne a fait match nul 1-1 contre l’Allemagne puis 0-0 contre l’Angleterre.

Les Canadiennes ont seulement croisé le fer avec l’Espagne à deux reprises, s’inclinant 1-0 en mars 2017 à Sao Joao da Venda puis en faisant un verdict nul de 0-0 en mai 2019 à Logrones, en Espagne.

Le Canada a un dossier de 10-3-6 sous les ordres de Priestman, incluant deux victoires aux tirs au but lors des Jeux olympiques de Tokyo. Les défaites sont venues aux mains des États-Unis, du Brésil et du Mexique.

Pratiquement la moitié des Canadiennes sont en mode camp d’entraînement en NWSL. Priestman a déclaré que de gagner le tournoi disputé en Angleterre serait un coup de pouce pour la confiance de l’équipe avant la Coupe du monde de 2023.

« Cependant, je ne vais pas trop m’exciter si nous le gagnons. Il restera tout de même beaucoup de travail à faire, a-t-elle ajouté. Si nous le remportons, c’est fantastique. Les joueuses l’auront pleinement mérité compte tenu des efforts qu’elles ont faits dans de telles circonstances.

« Et si nous ne le gagnons pas, eh bien, nous avons pris des pas dans la bonne direction et c’est la chose la plus importante. »

L’équipe féminine canadienne se prépare pour le tournoi de qualification de la Concacaf qui sera disputé en juillet au Mexique et qui déterminera les équipes qui représenteront la région à la Coupe du monde et pour les Jeux olympiques.