Pour Wilfried Nancy, les retours en santé de Romell Quioto et de Mason Toye équivalent à l’acquisition de deux nouveaux attaquants.

« On a recruté deux nouveaux joueurs, Romell et Mason », a répondu l’entraîneur-chef du CF Montréal en visioconférence, jeudi, interrogé sur les qualités offensives de son équipe. Ils vont pouvoir nous aider à marquer des buts. »

Leurs absences en fin de saison avaient nettement réduit les chances du club de se qualifier pour les séries de la MLS en 2021.

Je ne vous cache pas que si on avait eu des joueurs un peu plus expérimentés, on aurait fait les playoffs. On a perdu beaucoup de points où on aurait pu faire mieux.

Wilfried Nancy, entraîneur-chef du CF Montréal

« Il ne faut pas oublier qu’on a joué pas mal sans réels attaquants, ajoute-t-il. On a d’autres joueurs aussi, mais en tant qu’attaquants purs, ce sont ces joueurs-là. »

Quioto est à l’entraînement au Stade olympique, tandis que Toye doit se soumettre au protocole COVID-19 de la MLS, tout comme Ahmed Hamdi, Bjørn Johnsen et Róbert Orri Thorkelsson. On ne sait pas quand, exactement, ces joueurs se joindront à l’équipe.

Parlant de COVID-19, Wilfried Nancy a révélé jeudi qu’il avait attrapé le virus pendant l’intersaison.

« Ça s’est bien passé, rassure-t-il. Je n’ai pas eu trop de symptômes. »

« J’ai hâte qu’il s’éclate »

De l’autre côté du terrain, il y a des interrogations, mais surtout de l’espoir. C’est ce qui arrive quand un pilier défensif comme Rudy Camacho s’en va, mais qu’un jeune leader comme Alistair Johnston fait son arrivée.

Le défenseur international canadien de 23 ans « intéressait » Nancy parce qu’il peut jouer à deux positions.

« Il peut me donner de la flexibilité pour jouer dans une défense à trois ou à quatre, croit l’entraîneur-chef. On connaît ses forces. Défensivement, en MLS, il a fait partie des meilleurs joueurs. 

« Offensivement, Zack [Brault-Guillard] utilise beaucoup sa puissance. Alistair a de la puissance, oui, mais il a un jeu différent. Ce n’est pas un joueur qui va tout le temps déborder. Il peut construire aussi, d’une certaine façon. »

Wilfried Nancy avait remarqué ses qualités lorsqu’il évoluait à Nashville. Il salue le travail de son directeur sportif Olivier Renard et son personnel pour son acquisition.

« [Je souhaitais] l’avoir parce qu’il était dans une équipe qui aime défendre. Ça va rejaillir sur l’équipe. Il a un leadership naturel. »

Et déjà, Johnston incorpore à son jeu les instructions de son entraîneur. Ce dernier apprécie.

« Ce que j’ai très bien aimé chez lui, c’est qu’il a été capable de mettre en pratique ce que je lui ai suggéré, pas parce qu’il était obligé de le faire, mais parce qu’il a senti que c’était une bonne option. »

PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

Alistair Johnston

J’ai hâte qu’il s’éclate sur le terrain et qu’il progresse, surtout, parce qu’il a une très grande marge de progression.

Wilfried Nancy, au sujet d’Alistair Johnston

Et il pourra le faire avec un Kamal Miller, compatriote canadien et collègue en défense, qui arrive dans d’excellentes dispositions, selon Wilfried Nancy. L’entraîneur-chef en retire même de la « fierté ».

« C’est marrant que l’on parle de ça, avoue-t-il. C’est pour ça que je fais ce métier-là, je suis fier de ça, j’espère que je vais continuer à le faire pendant longtemps. Quand je vois Kamal arriver, l’année dernière, et quand je vois Kamal aujourd’hui, la façon dont il commence les entraînements, on voit qu’il y a eu du travail de fait. On voit qu’il apprécie et qu’il aime la façon dont on joue. »

Il ne sait pas encore qui pourra remplacer le leadership et l’importance de Camacho aux remparts de l’équipe. Mais Miller est un candidat évident.

« Mon objectif, c’est de trouver le joueur qui va adhérer au projet. Je ne cherche pas à avoir un autre Rudy Camacho. Je cherche à avoir un joueur qui va aider l’équipe à bien défendre et bien relancer de derrière. »