Le Canada signe une importante victoire dans le cadre des qualifications en vue de la Coupe du monde de 2022

Le Canada voulait jouer dans le froid d’Edmonton. Il a remporté son pari en défendant brillamment sa forteresse, s’imposant 1-0 face au Costa Rica vendredi soir. Cette victoire le fait passer au troisième rang de l’Octogone de la CONCACAF, et confirme de plus en plus la destination ultime de ce périple : le Qatar, en 2022.

Les trois premiers au classement se qualifient directement à la Coupe du monde. Le quatrième doit passer par un match de barrage.

Jonathan David s’est assuré de réchauffer les nombreux partisans rassemblés au Commonwealth Stadium à la 57minute. L’attaquant a fait mouche en s’emparant d’un retour dans la surface pour faire 1-0.

Il fallait voir les joueurs, menés par le talisman canadien Alphonso Davies, accourir vers le coin du terrain pour célébrer avec les partisans. Sur les lignes de côté, le sélectionneur John Herdman se tournait instinctivement vers les gradins, rugissant les bras levés. Ce but, ils le voulaient.

L’atmosphère était absolument électrique. Il y a eu de gros moments dans ce match et les partisans étaient derrière nous tout du long.

John Herdman, entraîneur-chef de l’équipe canadienne

L’entraîneur a aussi loué « la grande forme » de son attaquant Jonathan David, complimentant son « talent vraiment spécial ».

« Il doit garder les choses simples, a-t-il souligné. Il doit travailler quand il n’a pas le ballon, et il le sait. Il doit être dans les zones dangereuses lorsque les opportunités se présentent. »

Quelques instants avant le but de David, Tajon Buchanan avait bien failli marquer un autre but d’anthologie, après celui de Davies contre le Panamá en octobre dernier. Après avoir somptueusement soutiré le ballon au Costa Rica au milieu de terrain, Buchanan a suivi le jeu jusque dans la surface de réparation. Sa tentative de bicyclette a été spectaculaire. Son tir, dos au but et de l’extérieur du pied droit, a frappé la barre transversale.

PHOTO JASON FRANSON, LA PRESSE CANADIENNE

Tajon Buchanan a bien failli marquer à la suite d’une superbe manœuvre.

Ces occasions confirmaient l’ascendant notable qu’avait pris l’unifolié au retour de la pause. On l’a senti ressortir des vestiaires encore plus résolu. Le jeu était plus ouvert. Il y avait plus de réussites.

Le Canada avait choisi les conditions pour ce match. On espérait que le froid, notamment, décontenancerait les Costaricains. Edmonton est aussi la ville d’adoption d’Alphonso Davies. S’il a parfois tenté d’en faire un peu trop, c’est tout de même ce dernier qui a le mieux animé le jeu offensif de son équipe.

PHOTO JASON FRANSON, LA PRESSE CANADIENNE

Alphonso Davies

« Je ne vais jamais le critiquer, a souligné Herdman. Je lui ai toujours dit : “Si tu perds le ballon, assure-toi d’aller le regagner” : 99 % du temps, il va y parvenir. Je ne vais pas enlever cette particularité de son jeu. Il va apprendre et éventuellement savoir quand il doit dribler ou quand il doit se départir du ballon. »

Lors d’une soirée comme celle-ci, je lui laisse avoir son moment.

John Herdman, au sujet d’Alphonso Davies

Le défenseur Samuel Adekugbe a été nommé joueur du match pour le Canada. Sa présence sur le terrain a effectivement changé la donne. Offensivement, il a effectué de belles passes en profondeur pour lancer ses attaquants et de jolis centres pour créer des occasions dans la surface. Défensivement, il ne laissait rien passer.

« C’est bien d’être nommé le joueur du match, mais nous avons une fraternité dans ce groupe, a-t-il commenté. On se sacrifie pour ce chandail. Seulement 11 joueurs peuvent jouer et nous avons un groupe très compétitif. »

« Parfois, j’ai dû me sacrifier [en n’étant pas sélectionné sur le onze partant]. Aujourd’hui, Cyle Larin a dû se sacrifier. Ça montre la mentalité du groupe. On est tous ici pour le même but, on connaît nos ambitions, on sait comment on va y arriver. »

Les visiteurs sont arrivés à Edmonton avec un plan de match bien clair : défendre efficacement et briser le rythme du Canada.

Cette tangente n’a pas échappé à John Herdman.

« On était bons dans les premières 20 minutes, mais après, on a été impliqués dans cette espèce de magie noire que constituent ces petites fautes, cette perte de temps, a illustré le technicien. On a perdu notre rythme et notre élan. »

Ce n’est pas un hasard si la meilleure chance du Costa Rica dans ce match est venue sur une phase de jeu arrêtée, à la 35e. Un coup franc dans l’axe frappé avec force et précision a forcé Milan Borjan à faire un très bel arrêt.

En bonne position pour la suite

Dans les autres rencontres vendredi soir, le Panamá a effectué une remontée spectaculaire face au Honduras. Les Panaméens perdaient 2-0 à la 77e avant de marquer 3 buts en fin de 2période pour l’emporter 3-2. Le Panamá consolidait ainsi son quatrième rang de l’Octogone.

Les États-Unis l’ont emporté 2-0 face au Mexique à Cincinnati, ce qui leur procure le premier rang après 7 matchs. Ils sont à égalité avec El Tri avec 14 points.

C’est justement le Mexique que le Canada affrontera mardi soir, toujours à Edmonton. L’unifolié avait réussi l’exploit de soutirer un point aux Mexicains le 7 octobre dernier au mythique stade Azteca, avec un match nul de 1-1.

Les hommes en rouge sont invaincus en sept parties, forts de leurs trois victoires et de quatre matchs nuls. Avec 13 points, les Canadiens, qui occupent le troisième rang, ne sont qu’à un point des Américains et des Mexicains au sommet de l’Octogone, alors qu’il reste encore sept matchs à disputer.