(Lyon) Deux émules des « Dalton », un collectif de rappeurs lyonnais connu pour narguer les autorités avec des actions costumées en jaune et noir, ont été placés en garde à vue après avoir interrompu jeudi soir un match OL-Sparta Prague, a-t-on appris vendredi de source policière.

Les deux hommes, dont l’identité n’a pas été précisée, sont entendus dans les locaux de la sûreté départementale pour être « entrés sur le terrain de football alors qu’un match est en cours », a indiqué cette source en précisant que la procédure est « habituelle » pour ce type de débordements.

Leur déferrement au parquet devrait intervenir dans l’après-midi, selon la même source.  

C’est à la 39e minute de ce match de la Ligue Europa que les deux hommes, habillés du costume rayé des méchants bandits des albums Lucky Luke du dessinateur belge Morris, ont fait irruption sur la pelouse du Parc OL. Provoquant quelques minutes d’interruption, ils ont été rapidement interpellés sous les sifflets des spectateurs.

L’incident, relayé par le compte instagram du collectif fait suite à une série de provocations, avec notamment plusieurs rodéos urbains au centre de Lyon qui ont débouché sur des interpellations et des sanctions judiciaires.

Mercredi, un jeune de 19 ans a été condamné à huit mois avec sursis par le tribunal correctionnel de Lyon pour un rodéo urbain organisé le 29 octobre place Bellecour et diffusé en direct sur le compte @daltons_69.  

Sa peine a été assortie d’un sursis probatoire pendant une durée de deux ans, avec obligation de travailler, obligation de suivre un stage de sensibilisation à la sécurité routière et une interdiction de conduire des motos.

Deux des rappeurs du collectif sont sous les verrous : l’un attend en préventive un procès prévu fin novembre pour une action datant du 23 octobre, l’autre a été condamné fin août à neuf mois de prison ferme pour sa participation à des rodéos organisés pour le tournage d’un clip du groupe.

Le club lyonnais s’expose pour sa part à des sanctions de l’UEFA à la suite de l’incident de jeudi. En effet, ce n’est pas la première fois que le club est pointé du doigt pour défaut de sécurité dans son stade.  

Le chef de presse de l’OL, Pierre Bideau, a précisé qu’il ne s’agissait pas de partisans du club.