(Paris) Le département américain de la Justice a accordé à la fondation FIFA 201 millions de dollars de dédommagement au titre des malversations commises par d’anciens dirigeants du football mondial, a annoncé mardi la Fédération internationale de football (FIFA).

Cette indemnisation solde pour l’essentiel le volet américain du « Fifagate » qui a éclaté en mai 2015 avec l’arrestation spectaculaire de sept dirigeants du foot mondial à Zurich et qui a conduit quelques mois plus tard au départ de Sepp Blatter, président de la FIFA depuis 1998.

« Ces fonds ont été prélevés sur les comptes bancaires des officiels impliqués et poursuivis pour des faits de corruption », a expliqué dans son communiqué la FIFA, en précisant que cette somme servira à financer « les projets footballistiques ayant une incidence communautaire positive à l’échelle mondiale ».

« Je me réjouis de constater que l’argent dont le football avait été illégalement spolié lui revient aujourd’hui pour être utilisé à bon escient, comme cela aurait toujours dû être le cas », s’est félicité le président de la FIFA Gianni Infantino, cité dans le communiqué.

L’affaire concernait un système de pots-de-vin et de « racket » organisé par des responsables du football en Amérique du Sud et Amérique centrale, en échange de l’attribution des droits de télédiffusion de compétitions, dont la Copa America.

Instruit aux États-Unis, le « Fifagate » a notamment abouti à la condamnation à neuf ans de prison du Paraguayen Juan Angel Napout, ancien président de la Confédération sud-américaine de football (Conmebol) et à quatre ans de prison du Brésilien José Maria Marin, ex-dirigeant de la Fédération brésilienne.

La justice américaine continue d’enquêter sur le football mondial, notamment sur l’attribution du Mondial-2022 au Qatar et des soupçons d’achats de voix.