La formation nationale a conclu la Coupe SheBelieves avec un revers de 2-0, mercredi soir, face aux Brésiliennes. Une fiche cumulative d’une victoire et deux défaites a procuré le troisième rang aux représentantes de l’unifolié lors de ce tournoi disputé en Floride. Mais au-delà du résultat, l’évènement aura permis aux Québécoises Gabrielle Carle et Évelyne Viens de démontrer leur savoir-faire aux dirigeants canadiens.

Avec quelques joueuses incommodées par des blessures ou absentes en raison de leurs obligations avec leur club professionnel, plusieurs jeunes ont obtenu la chance de se faire valoir à Orlando. C’est le cas de la défenseure Gabrielle Carle, qui a participé aux trois rencontres, dont deux à titre de joueuse partante.

« J’avais déjà obtenu quelques départs avec le Canada, mais très rarement contre des équipes aussi dominantes. Ç’a été une très belle occasion pour moi de jouer plus de minutes, et je suis contente de mes performances », a fait savoir la Lévisienne en entrevue avec Sportcom.

Elle s’est également dite satisfaite de l’effort collectif déployé par son équipe. D’entrée de jeu, les Canadiennes avaient subi une défaite de 1 à 0 face aux Américaines, éventuelles gagnantes de la compétition avec une fiche parfaite, avant de l’emporter in extremis, par la même marque contre les Argentines trois jours plus tard. Elles ont finalement conclu avec un second revers contre le Brésil.

« Quand on regarde les matchs en tant que tels, je dirais que c’est très encourageant. Nous avions vraiment une jeune équipe et nous avons offert du jeu de qualité. Je pense vraiment que nous pouvons être fières de ce que nous avons fait malgré nos deux défaites », a analysé celle qui fait partie de la formation nationale senior depuis 2015.

Après quelques heures de route et une courte nuit de sommeil, Carle était de retour en classe à l’Université Florida State jeudi matin. Au cours des prochaines semaines, elle y poursuivra ses études, de même que sa saison universitaire avec les Seminoles.

Le tout lui servira de préparation en vue des prochains camps de l’équipe canadienne, qui devraient avoir lieu en avril et en mai. Elle aura alors une seule idée en tête, soit celle de se tailler une place avec la formation qui représentera la nation aux Jeux olympiques de Tokyo.

« Mon objectif est d’être parmi les 18 joueuses choisies pour les Olympiques. Pour ça, je devrai offrir du jeu de qualité, comme je l’ai fait dans la dernière semaine. J’aurai la chance de m’entraîner et de jouer quelques matchs avec mon équipe universitaire, alors ce sera une bonne préparation, car je devrai être prête. »

Première expérience concluante pour Évelyne Viens

De son côté, Évelyne Viens a profité de la Coupe SheBelieves pour enfiler le maillot blanc et rouge pour la première fois de sa carrière, un moment qu’elle n’est pas près d’oublier.

« C’est un honneur de représenter mon pays ! Ç’a été assez particulier quand je suis entrée sur le terrain contre les États-Unis [jeudi dernier]. J’ai toujours travaillé pour atteindre cet objectif, et ç’a été un moment assez unique », a-t-elle indiqué lors d’une visioconférence plus tôt cette semaine.

Finalement, l’attaquante a pris part aux trois matchs de sa formation à titre de substitut, obtenant même quelques bonnes occasions de marquer au passage. De quoi réjouir celle qui a observé une progression constante dans son jeu tout au long de son séjour en Floride.

« En général, je suis quand même assez satisfaite. Je m’améliore de jour en jour et, l’important, c’est d’avoir une évolution constante. C’est rapide avec l’équipe nationale, c’est beaucoup d’apprentissages, et je me développe. »

C’est donc avec le sentiment du devoir accompli et beaucoup d’ambition que l’athlète de L’Ancienne-Lorette retournera en France pour rejoindre le Paris FC, équipe avec laquelle elle a marqué 8 buts en 12 matchs cette saison en première division française.

« J’ai eu une belle preuve de confiance cette semaine et, si je veux m’imposer avec l’équipe canadienne, la solution est simple. Si je réussis à marquer des buts comme je le fais au niveau professionnel, je pense que je vais réussir à me faire ma place », a-t-elle conclu.